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En Corée du Nord, Kim Jong-un travaille son image

Le leader nord-coréen travaille son image publique. Avec plus ou moins de bonheur. Jugez-en par vous-même !
Article rédigé par Frédérique Harrus
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Visite du leader nord-coréen dans un hôpital pour enfants. (AFP PHOTO / KCNA via KNS REPUBLIC OF KOREA OUT)

Quelques changements apparaissent ces derniers jours en Corée du Nord. 

Pour la première fois depuis des décennies, une information «négative» a franchi la frontière de Corée du Nord.
Un immeuble de 23 étages s'est effondré dans la capitale. Selon une habitude locale, une centaine de familles y auraient déjà été installées, alors qu'il n'était pas encore achevé. Même si aucun bilan ne filtre, il serait très lourd.

Mais qu'on se «rassure», un haut responsable nord-coréen à confié à KCNA (la seule agence officielle de presse): «Kim Jong-un est resté debout toute la nuit, dans la douleur» après avoir été informé de l'accident. KCNA a même fait état d'excuses présentées par les autorités (fait quasi sans précédent). Ces excuses publiques visent vraisemblablement à dépeindre Kim Jong-un comme «un leader sincère et attentif aux sentiments de la population», avance à l'AFP Kim Yong-Hyun, spécialiste de la Corée du Nord à l'université de Dongguk à Séoul (Corée du Sud).


Très soucieux de cultiver une image de lui-même positive, le leader de Corée du Nord prend régulièrement des poses devant les photographes et nous gratifie d'un florilège digne des Martine de notre enfance. Une fois, c'est l'œil acéré, le doigt pointant un lointain qu'on ne voit pas, et c'est Kim Jong-un architecte (et un peu visionnaire),

Kim Jong-un donnant des explications sur la construction de l'hopital pédiatrique Taesongsan (AFP PHOTO / KCNA via KNS REPUBLIC OF KOREA OUT)

mais on a aussi Kim Jong-un ingénieur, Kim Jong-un chef de guerre 

Kim Jong-un stratège ( AFP PHOTO/KCNA VIA KNS)


ou Kim Jong-un pilote de chasse.

Kim Jong-un teste un chasseur ("AFP PHOTO/KCNA VIA KNS" )

Cette fois-ci, il est dans un hôpital pédiatrique. Souriant et débonnaire, affublé d'une blouse blanche du meilleur effet – on hésite entre un chef cuisinier et un grand médecin –, il trône au milieu d'infirmières et de roses petits enfants (pas tous rassurés). On aurait très envie d'y croire, si notre œil n'était pas attiré par les cols d'uniformes militaires sortant des blouses des «infirmières»... 

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