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La Corée du Nord propose d'envoyer des athlètes aux JO d'hiver de Pyeongchang en Corée du Sud

Le régime de Kim Jong-un a fait cette annonce à l'occasion des premières discussions bilatérales avec la Corée du Sud depuis plus de deux ans.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le leader de la délégation de négociateurs sud-coréens, Cho Myoung-gyon (à gauche) serre la main de son homologue nord-coréen, Ri Son-gwon, lors des premiers pourparlers entre les deux pays en plus de deux ans, le 9 janvier 2018 à Panmunjom, dans la zone démilitarisée. (POOL NEW / REUTERS)

C'est une décision symbolique du relatif dégel des relations entre la Corée du Nord et la Corée du Sud : Pyongyang a proposé d'envoyer une délégation aux Jeux olympiques d'hiver qui auront lieu du 9 au 25 février à Pyeongchang, au Sud. Séoul l'a annoncé mardi 9 janvier, alors que les deux pays sont réunis pour leurs premiers pourparlers diplomatiques depuis 2015.

La Corée du Sud a même suggéré que les athlètes des deux pays défilent ensemble lors des cérémonies d'ouverture et de clôture : ils l'avaient fait à Sydney en 2000, à Athènes en 2004 et lors des jeux d'hiver de Turin en 2006.

Deux athlètes et des supporters 

La taille de la délégation nord-coréenne doit encore être établie. Seuls deux athlètes nord-coréens se sont qualifiés. Mais avec ses sportifs, Pyongyang propose d'envoyer une délégation de haut niveau, des supporters, des artistes et une équipe de démonstration de taekwondo. Les médias sud-coréens ont laissé entendre que Pyongyang pourrait envoyer d'éminents représentants, dont la petite soeur de Kim Jong-un, Yo-Jong, haute dirigeante du parti unique au pouvoir.

Par le passé, lors de précédentes compétitions sportives en Corée du Sud, le Nord s'était fait remarquer en envoyant un imposant contingent de pom-pom girls. Ce n'est en effet pas la première fois que des athlètes nord-coréens concourront au Sud. Ils l'avaient par exemple fait en 2014 lors des Jeux asiatiques.

Des pourparlers qui ne se limitent pas aux JO

Séoul s'efforce de présenter les JO, qui auront lieu à tout juste 80 kilomètres de la zone de démarcation, comme les "Olympiades de la paix", mais pour que l'expression prenne son sens, la participation du Nord est essentielle. Dans son discours du Nouvel An, Kim Jong-un avait saisi la main tendue du Sud et évoqué pour la première fois l'envoi d'une délégation à Pyeongchang. Séoul et Washington ont convenu de reporter après la compétition leurs manœuvres militaires communes.

Séoul a profité de ces premiers pourparlers en plus de deux ans pour demander que soit organisée, parallèlement aux JO d'hiver, une réunion des familles séparées par la guerre (1950-1953), l'un des héritages les plus douloureux du conflit.

Les discussions se sont déroulées dans une atmosphère détendue qui tranche avec l'escalade rhétorique habituelle en période de tensions. "Offrons au peuple un cadeau précieux pour le Nouvel An. On dit qu'un voyage entrepris à deux dure plus longtemps qu'un voyage solitaire", a lancé le responsable de la délégation nord-coréenne. "Le peuple souhaite ardemment voir le Nord et le Sud aller vers la paix et la réconciliation", a répondu son homologue sud-coréen.

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