La Corée du Nord soupçonnée de relancer son seul réacteur nucléaire
Cette infrastructure, la seule dont dispose le régime de Pyongyang, a été fermée en 2007 mais elle montre des signes d'activité, depuis août 2013.
La Corée du Nord a, au moins partiellement, relancé l'activité de son réacteur nucléaire de Yongbyon, selon un rapport de l'Agence internationale de l'énergie nucléaire (AIEA), dont l'AFP a eu connaissance vendredi 5 septembre. Le régime de Kim Jong-un pourrait y produire, selon les experts, 6 kg de plutonium par an, une quantité suffisante pour produire une bombe.
Ce réacteur, le seul dont dispose Pyongyang, a été fermé en 2007 mais "depuis la fin août 2013, l'Agence a observé, par l'analyse d'images satellites, des émanations de vapeur et des rejets d'eau de refroidissement", note l'AIEA. Ces signes sont "compatibles avec une activité du réacteur. Toutefois, dans la mesure où l'agence n'a pu accéder au réacteur de 5 mégawatts depuis avril 2009, elle ne peut en confirmer le statut opérationnel", souligne le texte.
Trois essais nucléaires depuis 2006
Début août, l'Institut pour la science et la sécurité internationale (Isis), un centre de recherche américain, avait déjà estimé que de récentes images satellite du complexe nucléaire suggéraient que le pays cherchait à relancer la production de plutonium et d'uranium. "Toutefois, sans plus de données comme une production régulière de vapeur, il est difficile de déterminer l'état opérationnel du réacteur et donc d'estimer la quantité de plutonium produite", avait alors souligné l'Isis.
La Corée du Nord soutient, de son côté, que l'usine ne produit que de l'uranium faiblement enrichi pour alimenter un futur réacteur à eau légère. Des déclarations qui ne convainquent pas les experts qui soupçonnent le régime de vouloir produire de l'uranium à usage militaire. La Corée de Nord, qui a procédé à trois essais nucléaires depuis 2006, a cependant commencé à rénover l'installation après son dernier essai nucléaire en date, en février 2013.
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