Corée du Sud: les manifestants exigent la démission de la présidente Park Geun-hye

La colère ne retombe toujours pas en Corée du Sud. Pour le quatrième samedi de suite, des manifestations massives ont eu lieu à travers tout le pays samedi 19 novembre. 

A Séoul, le cortège a rassemblé 600 000 participants selon les organisateurs, 170 000 selon police. D'autres manifestations similaires ont eu lieu dans les principales villes du pays, pour exiger la démission de la présidente, Park Geun-hye : Busan, Gwangju, Daegu, Ulsan…

Une présidente sous influence, dénoncent les manifestants

Engluée dans un étrange scandale politico-financier teinté de surnaturel, la présidente serait sous l’influence d’une conseillère occulte, soupçonnée d’être chamane et arrêtée pour corruption et trafic d’influence.

A la tribune, le maire de Séoul apelle à la démission de Park Geun-hye. L'atmosphère de la manifestation est bon enfant, voire festive. Des familles, des lycéens en uniforme, des seniors en tenue de randonnée défilent ensemble, une bougie à la main. 

Elle ment, elle ment, elle ment !

Pourtant, la colère est bien réelle. "L'amie de la présidente a fait illégalement admettre sa fille dans une université, accuse une manifestante. Elle a fait nommer vice-ministre un de ses proches. Il n'y a presque aucune affaire dans laquelle elle n'est pas impliquée : c'est inacceptable !"

Un autre manifestant martèle que ses amis qui ont voté pour Park Geun-hye le regrettent et "disent qu'ils veulent se couper le doigt qui leur a servi à voter". 

Une peu plus loin, une contre-manifestation de soutien à la présidente coréenne était organisée, mais elle n'a réuni que quelques milliers de personnes.