Corée du Sud : le chef du parti au pouvoir annonce sa démission après la destitution du président

Le président du Parti du pouvoir au peuple, Han Dong-hoon, a quitté son poste, lundi, tandis que la Cour constitutionnelle a entamé l'examen de la validité de la motion de destitution de Yoon Suk-yeol adoptée samedi.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le président du parti PPP, Han Dong-hoon, annonce sa démission, le 16 décembre 2024, à Séoul (Corée du Sud). (JEON HEON-KYUN / EPA / MAXPPP)

"Je quitte mon poste de chef du Parti du pouvoir au peuple." Le président du parti à la tête de la Corée du Sud, Han Dong-hoon, a annoncé sa démission, lundi 16 décembre, deux jours après l'adoption au Parlement d'une motion de destitution contre le président déchu, Yoon Suk-yeol, sanctionné pour son éphémère loi martiale. Lors d'une conférence de presse télévisée, le chef du PPP a présenté ses "sincères excuses à tous ceux qui ont souffert en raison de la loi martiale".

Dans ce contexte, la Cour constitutionnelle sud-coréenne tient, lundi, une première réunion pour discuter du calendrier de la procédure de destitution du président déchu. Elle a environ six mois pour se prononcer sur la validité de la motion de destitution adoptée samedi soir par les députés. Si elle la confirme, Yoon Suk-yeol sera déposé et une élection présidentielle devra se tenir dans les deux mois. Pendant ce laps de temps de huit mois maximum, le Premier ministre, Han Duck-soo, assurera l'intérim. Il s'est engagé à faire tout son possible pour garantir une "gouvernance stable".

En parallèle, Yoon Suk-yeol a rejeté, lundi, des convocations de la justice qui souhaite l'interroger sur sa tentative d'imposer la loi martiale. Sous le coup de deux enquêtes pour "rébellion", en plus de la procédure ouverte par la Cour constitutionnelle, l'ex-procureur star de 63 ans risque la prison à perpétuité et même, théoriquement, la peine de mort s'il est reconnu coupable de "rébellion". Il a interdiction de quitter le territoire. S'il continuait à opposer des refus, les enquêteurs pourraient solliciter les tribunaux pour qu'un mandat d'arrêt soit émis contre lui.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.