Crise politique en Corée du Sud : le président déchu Yoon Suk-yeol refuse à nouveau d'être interrogé par les enquêteurs

Le conservateur est visé par une enquête pour "rébellion", un crime passible de la peine de mort, pour avoir voulu imposer la loi martiale le 3 décembre.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Le président sud-coréen, Yoon Suk-yeol, lors d'une adresse à la nation depuis Séoul, le 14 décembre 2024. (BUREAU DE LA PRESIDENCE SUD-COREENNE / AFP)

Le président déchu sud-coréen a refusé, mercredi 25 décembre, de se présenter à un interrogatoire sur sa tentative ratée d'imposer la loi martiale, a annoncé l'équipe chargée de l'enquête. Yoon Suk-yeol était convoqué à 10 heures locales par le Bureau d'enquête sur la corruption des hautes personnalités (CIO), qui centralise les investigations sur son coup de force du 3 décembre. Mais il ne s'est jamais présenté.

C'est la deuxième fois que le président déchu, un ancien procureur, refuse d'obéir aux citations à comparaître des enquêteurs. Il avait snobé une première convocation le 18 décembre. Dans les deux cas, les courriers de convocation ont été retournés à l'expéditeur après avoir été refusés. Le CIO a maintenant le choix entre adresser une troisième convocation à Yoon Suk-yeol ou demander un mandat visant le dirigeant à un tribunal.

Une audience de la Cour constitutionnelle vendredi

Destitué par le Parlement le 14 décembre, le conservateur est actuellement suspendu en attendant que la Cour constitutionnelle se penche sur la décision des députés. Il a également interdiction de quitter le pays. Yoon Suk-yeol est visé par une enquête pour "rébellion", un crime passible de la peine de mort. Après avoir imposé la loi martiale le 3 décembre et envoyé l'armée pour essayer de museler le Parlement, le président sud-coréen avait dû faire marche arrière quelques heures plus tard sous la pression des députés et de la rue.

D'après les médias sud-coréens, Yoon Suk-yeol, 64 ans, refuse aussi d'accuser réception des convocations qui lui sont envoyées par la Cour constitutionnelle, qui tiendra vendredi une première audience sur son cas. L'institution a six mois pour confirmer ou infirmer la destitution du président. Si elle opte pour la première solution, une élection présidentielle devra avoir lieu dans les deux mois.

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.