Cuba rétablit progressivement l'électricité après le passage dévastateur de l'ouragan Rafael
L'électricité commençait à être rétablie jeudi 7 novembre dans certaines régions de Cuba, où les autorités ont entamé l'évaluation des dégâts causés par le passage de l'ouragan Rafael, qui a frappé l'ouest de l'île deux heures durant. Dans les trois provinces de La Havane, Mayabeque et Artemisa, dans l'ouest du pays, les plus durement touchées par l'ouragan, "les travaux sur les lignes s'accélèrent afin de déterminer les dommages et d'évaluer leur connexion au système électrique national dans les plus brefs délais", a déclaré la présidence cubaine après une réunion du Conseil national de défense.
Rafael, un ouragan de catégorie 3, a balayé de ses vents allant jusqu'à 185 km/h le territoire cubain du sud au nord mercredi, avant de perdre en intensité en pénétrant dans le Golfe du Mexique où il poursuit sa route vers le sud. Les vents violents, avant même que Rafael ne touche terre, ont provoqué mercredi l'effondrement du système électrique de l'île, déjà fragilisé par sa vétusté et les pénuries de combustibles, et qui s'était totalement déconnecté mi-octobre, laissant sans courant 10 millions de Cubains pendant quatre jours.
L'aéroport de La Havane a pu rouvrir
Sur la côte sud-ouest de l'île, des rafales ont atteint entre 130 et 140 km/h, selon les autorités. A La Havane, elles ont pointé à 110 km/h, et ont pu atteindre jusqu'à 185 km/h dans les zones les plus touchées. "Pour l'heure, il n'a été rapporté aucun décès", a déclaré le président Miguel Diaz-Canel, cité par la télévision d'Etat, lors de la réunion d'évaluation des dommages. Rafael a frappé Cuba à peine deux semaines après le passage d'Oscar, un ouragan de catégorie 1, qui a fait huit morts dans l'est de l'île, au moment où le pays souffrait déjà du black-out général.
"Nous évaluons ce matin les dégâts causés par Rafael. Les efforts se concentrent" dans l'ouest du pays avait déclaré plus tôt le président, qui a commencé dans l'après-midi une visite dans les zones les plus touchées. Sur l'autoroute reliant La Havane à Artemisa, des pylônes de lignes à haute-tension étaient à terre ou totalement tordus par la forces des vents, ont constaté des journalistes de l'AFP. Dans des villages alentour, les rues étaient encombrées de branches d'arbres, tuiles et morceaux de béton arrachés des façades par les vents violents.
A La Havane, où vivent deux millions de personnes, les habitants ont commencé à nettoyer les rues à force de balais, pelles et seaux. L'aéroport de la capitale et celui de la station de Varadero ont rouvert et les vols ont pu reprendre, ont annoncé les autorités.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.