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Daech : de l’endoctrinement à l’enrôlement des enfants

Des images de propagande montrent l'entraînement militaire d'enfants âgés d'une dizaine d'année. Elles posent la question de l’utilisation de ces très jeunes enfants dans cette guerre.
Article rédigé par Etienne Monin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (© Capture d'écarn)

 Le premier travail indépendant qui montre l'intérêt de l'Etat islamique pour les enfants remonte à août dernier. Il est réalisé par un journaliste palestinien, pour le site internet Vice News. Il montre notamment des célébrations le soir, autour de prédicateurs, dans la ville de Raqqa, pour séduire des enfants qui sont nombreux autour du spectacle.

Ce qu'on apprend aussi, c'est la césure des âges. D'après Abu Mosa, présenté comme un officier presse dans ce reportage,  au-dessus de 15 ans il y a des camps militaires,  au-dessous, un camp, Charea, dédié a l'apprentissage du coran.

Cet embrigadement ciblerait les enfants de djihadistes, et les plus vulnérables, d'après Zayd Al Fares, activiste, journaliste dans la région de Raqqa en Syrie et actuellement refugié en Turquie. "La plupart des enfants qui s'enrôlent sont des orphelins. Les enfants qui suivent font passer le message aux autres".

 

Pour autant il n'y a pas de photo de très jeunes martyrs dans la communication des djihadistes. Leur rôle serait plutôt le contrôle de certaines zones et le soutien : "Ils apportent le matériel médical, certains tiennent des points de contrôle" . Pour le spécialiste Romain Caillet, à cet âge il n'y a pas forcément enrôlement de masse, mais endoctrinement de masse qui se ressent déjà dans cette génération explique Zayd al Fares : "Il y a des enfants à qui je parle qui me répondent que je suis un mécréant. Ça se dit pas entre musulmans".

L'endoctrinement touche aussi les enfants français. Début novembre, on a pu voir deux d'entre eux sur une vidéo diffusée vraisemblablement de façon non contrôlée. Des enfants d'une dizaine d'années, Kalachnikov à l'épaule.

 

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