Cet article date de plus de treize ans.

Dans les camps haïtiens, au nombre de 1.150 cinq mois après le séisme, au moins 250 femmes ont été violées

Dans un rapport, Amnesty international estime que plus de la moitié des victimes sont mineures, tandis que les agressions sont en augmentation.Pour encourager les victimes à porter plainte et sortir de leur isolement, 5 femmes, elles-mêmes violées pendant les violences politiques de 1991, ont créé la Commission pour les femmes, ou Kofaviv, en 2004.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Une Haïtienne tient un tee-shirt avec le logo de Kossavi, association pour la défense des femmes dans les camps. (AFP)

Dans un rapport, Amnesty international estime que plus de la moitié des victimes sont mineures, tandis que les agressions sont en augmentation.

Pour encourager les victimes à porter plainte et sortir de leur isolement, 5 femmes, elles-mêmes violées pendant les violences politiques de 1991, ont créé la Commission pour les femmes, ou Kofaviv, en 2004.

L'association avait recensé 12 viols dans l'année précédant le tremblement de terre. Dans les six mois qui l'ont suivi, 264 cas lui ont été rapportés. Cette recrudescence s'explique en partie par le fait que moins de femmes se taisent après un viol, grâce au travail des associations.

Mais l'augmentation du nombre d'attaques est une réalité, dans des camps non éclairés la nuit et peu protégés. "Chaque fois qu'il y a un problème en Haïti, ce sont toujours les femmes et les jeunes filles qui en sont les perpétuelles victimes", déplore la fondatrice de Kofaviv, Marie Eramithe Delva, une veuve de 43 ans et mère de sept enfants.

Kofaviv et Amnesty mettent en cause l'incompétence de la police, quasi-absente des camps et essentiellement masculine.

Un plan national de protection des femmes devait être mis en place entre 2006 et 2011 par le gouvernement mais rien n'a vu le jour.

Au-delà de la sécurité physique, la précarité frappe les mères célibataires, qui constituent environ 40% des ménages haïtiens. Un projet de loi sur les pensions alimentaires en préparation depuis des années n'a toujours pas vu le jour, la plupart des législateurs étant des hommes.

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