Des centaines de manifestants ont lancé jeudi des pierres contre des casques bleus dans la capitale haïtienne
La police a fait usage de grenades lacrymogènes pour disperser la foule. La foule scandait "La Minustah [Mission de stabilisation des Nations unies en Haïti, NDLR] doit partir !" et "La Minustah a apporté le choléra à Haïti !"
Ces violences font suite à des incidents similaires à Cap-Haïtien (nord du pays), et Hinché (est).
A Cap-Haïtien, deuxième ville du pays, deux personnes au moins ont été tuées et des dizaines d'autres blessées lors de heurts entre des émeutiers et les casques bleus.
Ces troubles sont nés de rumeurs, démenties rapidement par les Nations unies. Selon ces rumeurs, l'épidémie se serait propagée à partir des latrines d'un cantonnement de soldats népalais de la Minustah situées en bordure du fleuve Artibonite, principal foyer de l'épidémie dans le centre de l'île.
L'épidémie, qui survient après le tremblement de terre meurtrier du 12 janvier dernier, a déjà fait plus de 1100 morts. 18.000 personnes seraient malades sur l'île.
L'épidémie de choléra est la même que celle qui a fait irruption en Indonésie il y a 49 ans, rapportent jeudi des experts.
Des tests génétiques pratiqués sur des échantillons de la bactérie ont révélé des similitudes avec une autre bactérie, appuyant la thèse qu'une seule personne a fait entrer la maladie sur l'île, soulignent les scientifiques dans l'étude hebdomadaire des CDC consacrée à la mort et la maladie.
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