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Ebola : un centre de soins pour les soignants contaminés en Guinée

L’épidémie d’Ebola touche aussi les personnels soignants. En Guinée, 100 professionnels de la santé sont déjà morts de la maladie, pour moitié des médecins et infirmièr(e)s. La France a construit à Conakry un centre de soins pour les prendre en charge en cas de contamination. Il fonctionne depuis quelques jours.
Article rédigé par Solenne Le Hen
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (A l'intérieur du centre de soins de Conakry © Service de santé des armées)

Le centre construit à Conakry est géré par le service de santé des armées françaises. Deux patients sont arrivés il y a quelques jours : Sylla, gardien d’un centre anti-Ebola, et Augustin, aide-soignant. Exceptionnellement, Solenne Le Hen, journaliste à France Inter, a pu échanger quelques mots avec eux. Eux, confinés dans la zone rouge, la zone interdite, et elle à l’extérieur, à bonne distance.

Sur place, le personnel est dédié, aux petits soins pour ces patients et cela compte pour la guérison. Notamment pour Augusti, qui vient de perdre sa fille, sa femme, et ses beaux-parents, tous contaminés et décédés des suites d'Ebola.

Quelques échanges avec leurs médecins

Tout est fait pour que ces patients s’en sortent. Ils sont soignés avec du Favipiravir, le premier médicament qui a montré des signes d’efficacité contre Ebola. Le confort dont ils bénéficient est bien supérieur à celui des centres de soins dits "classiques". Dans la zone rouge, Augustin et Sylla dorment sous une tente mais dans des chambres individuelles. Des tapis de prière pour les musulmans, des téléphones pour être reliés à tout moment avec la famille et les soignants, une radio chacun pour tuer le temps, et même une tablette électronique...

 

En Guinée, plus de 100 personnels soignants, médecins, infirmièr(e)s, aides-soignant(e)s sont morts du virus depuis le début de l'épidémie. Les 130 soldats français du centre de soins de Conakry devraient rester encore  plusieurs mois. 

A Conakry, un centre de soins prend en charge les médecins et infirmières en cas de contamination. Le reportage de Solenne Le Heb

 

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