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Egypte : les pro-Morsi toujours en sit-in, le gouvernement s'impatiente

Dans un communiqué commun, Bruxelles et Washington se sont inquiétés de la situation en Egypte. La médiation internationale a échoué à ramener le calme dans ce pays secoué par de violentes manifestations depuis le coup d'état du 3 juin. Dans la soirée, la présidence égyptienne a rejetté la responsabilité de l'échec des négociations sur les Frères musulmans.

franceinfo

Radio France

Publié le 07/08/2013 20:57 Mis à jour le 02/05/2014 15:05

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Les Etats-Unis avaient envoyé
des émissaires pour tenter une médiation en Egypte. En vain. Pas de négociation
durable entre les autorités intérimaires du pays et les Frères musulmans, alors
que les manifestations des partisans du président déchu Mohamed Morsi se
poursuivent.

Ce mercredi, dans un communiqué conjoint, les
Etats-Unis et l'Union européenne ont mis en garde les Egyptiens contre le
risque "d'impasse dangereuse ", en prévenant le gouvernement
égyptien qu'il avait une "responsabilité particulière dans la sécurité et le bien-être
de tous les citoyens ", et que la situation du pays ne pourrait progresser
que par un "processus politique pacifique dans lequel tous les partis
puissent rivaliser sur un pied d'égalité ".

Les chefs de la diplomatie américaine et européenne, John Kerry et Catherine Ashton ont par ailleurs réaffirmé que "les États-Unis et l'Union européenne restent profondément engagés à l'égard d'une Egypte forte, démocratique, ouverte et prospère" et se sont déclarés "convaincus qu'une transition démocratique réussie permettra à l'Égypte d'ouvrir la voie à un avenir meilleur pour le reste de la région ".

"La patience du gouvernement (...) est pratiquement épuisée" (Premier ministre égyptien)

Le président par intérim a reconnu mercredi soir que la situation était critique. "Le train de l'avenir est parti (...) et tous ceux qui se ne rendent pas compte de ce moment doivent assumer les responsabilité de leur décision ", a-t-il déclaré.

Les sit-in des pro-Morsi
continuent en Egypte, malgré les menaces du gouvernement de faire déloger les
manifestants par la police. Le Premier ministre par intérim a appelé les manifestants à quitter les lieux au plus vite. "La patience du gouvernement à supporter tout cela est pratiquement épuisée " a-t-il déclaré à la télévision. Le porte-parole des Frères musulmans craint à "massacre ".