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Biélorussie : l'opposant Maxime Znak détenu par des "hommes masqués", selon ses proches

La prix Nobel de littérature Svetlana Alexievitch et Maxime Znak étaient les derniers dirigeants du Conseil de coordination de l'opposition encore présents et libres en Biélorussie.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Maxime Znak, membre de l'opposition biélorusse, le 31 août 2020 à Minsk. (EVGENY ODINOKOV / SPUTNIK / AFP)

Après Maria Kolesnikova, au tour de l'avocat Maxime Znak. L'un des deux derniers membres du Conseil de coordination de l'opposition encore en liberté sur le sol biélorusse, est détenu par des hommes masqués, a annoncé son entourage mercredi 9 septembre. "Maxime Znak est venu au bureau pour participer à une visioconférence, mais il ne l'a jamais rejointe, il a juste pu envoyer un mot 'masques'", a déclaré le service de presse de son groupe d'opposition sur son canal de la messagerie Telegram, publiant aussi une photo de l'avocat conduit par des hommes masqués et en civil.

Si la police et les services spéciaux n'ont pas confirmé l'arrestation de Maxime Znak, le scénario de sa disparition correspond à celui vécu par d'autres opposants, interpellés par des hommes non identifiés, avant d'être déclarés incarcérés ou en exil.

Des opposants arrêtés ou contraints à l'exil

Le juriste de 39 ans est un des sept membres de la direction du Conseil de coordination, le présidium formé pour obtenir une transition au pouvoir en Biélorussie et le départ du président Alexandre Loukachenko. Maxime Znak et la prix Nobel de littérature Svetlana Alexievitch étaient les derniers dirigeants de ce groupe encore en liberté et en Biélorussie, les autres ayant été soit arrêtés soit contraints à l'exil.

L'interpellation de l'avocat intervient un mois jour pour jour après la présidentielle qui a déclenché un mouvement de contestation sans précédent dans le pays, dénonçant la réélection frauduleuse d'Alexandre Loukachenko, aux commandes depuis 1994, face à l'opposante Svetlana Tikhanovskaïa, novice en politique.

Malgré la répression, d'abord violente, des manifestations, et les pressions contre les opposants les plus en vue, la rue continue de se mobiliser, réunissant en particulier tous les dimanche depuis quatre semaines plus de 100 000 personnes dans les seules rues de Minsk.

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