Biélorussie : "Nous n'avons besoin d'aucun gouvernement étranger" : le président Alexandre Loukachenko souhaite régler seul la crise que traverse son pays
La Pologne, la Lettonie et la Lituanie ont déjà proposé de tendre la main au pays. En vain pour le moment.
Ce qu'il faut savoir
En difficulté face à un important mouvement de contestation post-électorale, le président biélorusse ne veut pas d'une médiation étrangère, comme le lui ont déjà proposé la Pologne, la Lettonie et la Lituanie. "Nous n'avons pas besoin d'aucun gouvernement étranger, d'aucun médiateur", a affirmé Alexandre Loukachenko lors d'une réunion gouvernementale, samedi 15 août, selon l'agence étatique Belta. Suivez notre direct.
Un coup de téléphone de Vladimir Poutine. Le président russe s'est entretenu samedi midi avec son voisin biélorusse pour lui dire qu'il était "confiant" dans une résolution rapide de la crise que traverse le pays. L'entretien a aussi confirmé l'orientation vers "un renforcement de ces relations d'union correspondant aux intérêts essentiels des peuples frères que sont la Russie et la Biélorussie", a ajouté le Kremlin. Egalement, Alexandre Loukachenko a dit que Vladimir Poutine lui a assuré une "aide" sécuritaire.
Des milliers de personnes dans les rues de Minsk. Elles se sont données rendez-vous autour de la station de métro Pouchkinskaïa, à l'ouest du centre de la capitale pour rendre hommage à un manifestant ayant trouvé la mort à proximité lors d'une manifestation lundi dernier. "Non à la violence !", "Vive la Biélorussie", scandaient les manifestants, portant des fleurs ou faisant le "V" de la victoire avec les doigts.
Des sanctions européennes. L'Union européenne a donné vendredi 14 août son accord à des sanctions contre des responsables biélorusses liés à la répression ou à des fraudes électorales. Une liste de personnes accusées d'avoir organisé et procédé à la répression en Biélorussie va être établie et elle sera soumise pour approbation aux Etats membres. "Nous assistons à un terrorisme d'Etat en Biélorussie. C'est clairement inacceptable en Europe au XXIe siècle", a notamment dénoncé le chef de la diplomatie du Luxembourg, Jean Asselborn.