Enlèvement de trois jeunes Israéliens : Netanyahu maintient la pression sur le Hamas
C'est le premier contact politique direct entre les deux hommes depuis deux ans. Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a appelé ce lundi le président palestinien Mahmoud Abbas pour lui signaler qu'il comptait sur son aide pour retrouver les trois adolescents israéliens enlevés jeudi en Cisjordanie. "Les ravisseurs viennent d'une zone contrôlée par l'Autorité palestienienne et y sont retournés " arpès l'enlèvement, a souligné Benjamin Netanyahu. Le gouvernement palestinien a lui indiqué qu'il n'est "pas reponsable des zones en dehors du contrôle sécuritaire palestinien et qui sont occupées par des dizaines de colonies ".
Gilad Sharr, Naftali Frenkel et Eyal Yifrah, âgés de 16 et 19 ans et étudiants dans des écoles talmudiques, auraient été enlevés près du Gush Etzion alors qu'ils faisaient du stop pour rejoindre Jérusalem. Cette zone, située entre les villes palestiniennes de Hébron et Bethléem, est entièrement sous contrôle civil et militaire israélien.
Un test pour Mahmoud Abbas
Depuis l'enlèvement des jeunes hommes, Benjamin Netanyahu accuse le mouvement islamiste palestinien du Hamas et répète qu'il tient Mahmoud Abbas pour "reponsable de toute attaque émanant d'un territoire sous contrôle palestinien ". "Il y aura de graves conséquences ", a-t-il promis.
Benjamin Netanyahu critique l'accord conclu en avril entre le Hamas et l'Organisation de libération de la Palestine de Mahmoud Abbas, et qui a mené à la formation d'un gouvernement d'union nationale. Cet accord, que Benjamin Netanyahu juge "mauvais ", a selon lui pour conséquence d'encourager les activistes palestiniens.
Pour Mahmoud Abbas, cette crise représente donc un test important après la conclusion de l'accord de réconciliation. Il a bien dénoncé "les violations israéliennes " récentes, mais aussi l'enlèvement. Et les services de sécurité palestiniens coopèrent avec les forces israéliennes, ce qui n'est pas au goût du Hamas qui parle de "collaboration avec l'ennemi ".
Une opération de pression sur le Hamas
Pour retrouver les garçons, l'armée israélienne a déployé en Cisjordanie son dispositif le plus important depuis la fin de la 2e intifada en 2005. 2.500 soldats dont des réservistes sont mobilisés, en particulier autour d'Hébron, ville désormais entièrement bouclée. Une quarantaine de personnes suspectes ont été arrêtés dans la nuit de samedi à dimanche. Parmi eux, le président du Parlement palestinien Aziz Dweik et cinq députés originaires de Hébron. Cela porte à 150 le nombre de Palestiniens arrêtés depuis l'enlèvement.
Selon les médias, le cabinet de sécurité israélien doit se réunir ce lundi pour discute de mesures à perndre contre le Hamas et ses membres. Les commentateurs israéliens estiment qu'Israël serait en train d'utiliser son déploiement militaire pour démanteler le Hamas en Cisjordanie. Alex Fishman, correspondant militaire du Yediot Aharonot, déclare par exemple que "au delà des arrestations directement liées à l'enquête sur l'enlèvement ou aux activités du Hamas, le noyau dur de la direction politique du Hamas en Cisjordanie a aussi été appréhendé, ainsi que plusieurs autres personnalités chargées de reconstruire les infrastrcutures politiques et sociales de l'organisation ".
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