Cet article date de plus de douze ans.

Affrontements entre gendarmes et opposants à la ligne THT dans la Manche

Des affrontements ont fait quatre blessées, deux manifestants et deux gendarmes, ce matin dans le sud de la Manche. Des centaines d'activistes, certains cagoulés, ont établi un camp sur le tracé de la future ligne électrique à très haute tension qui doit relier l'EPR de Flamanville au Maine.
Article rédigé par Alexandre Chassignon
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Des clous semés sur les routes, des barrages constitués de rondins de bois et de fils de fer barbelés : le sud de la Manche est le théâtre d'affrontements inhabituels. De 300 à 600 opposants à la contruction d'une ligne électrique à très haute tension se sont installés près du village de Montabot, entre Saint-Lô et Avranches.

Environ 550 gendarmes surveillent ce "camp de résistance". Ce matin, pendant qu'une centaine de personnes défilaient pacifiquement contre le projet de THT, des déflagrations se sont fait entendre.

Versions diamétralement opposées

Selon la préfecture, une soixantaine de personnes cagoulées, équipées de masques à gaz et de barres à mine ont lancé des pierres et des fusées sur les gendarmes. Les opposants réfutent cette version et évoquent des jets de gaz lacrimogènes de la part des militaires.

Leurs version divergent aussi sur le bilan : la préfecture déplore la blessure de deux manifestants, dont un pour une plaie à l'oeil, ainsi que de deux gendarmes ("une main cassée et une blessure au bras par barre à mine").

Un porte-parole des manifestants parle de trois blessés, deux à la tête, un autre à la jambe, en raison d'éclats de grenades détonantes. Les journalistes sur place, qui peuvent difficilement s'approcher du camp, ont assisté à l'évacuation d'un manifestant, blessé à la tête.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.