Arrestation de 17 militants écologistes en Normandie : un rassemblement de soutien est prévu mardi en Seine-Maritime et dans les Hauts-de-Seine

Alors que des militants écologistes ont été arrêtés quatre mois après l'intrusion sur un site de l'usine Lafarge, le collectif des Soulèvements de la Terre appelle à "soutenir les personnes arrêtées" et dénonce une diabolisation de leur combat.
Article rédigé par franceinfo
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Une action des Soulèvements de la Terre, le 10 décembre 2023, à Paris, sur un site de Lafarge. (VIRGINIE HAFFNER / HANS LUCAS via AFP)

Un rassemblement de soutien aux 17 militants écologistes arrêtés après une intrusion dans les locaux de Lafarge (Eure) aura lieu mardi 9 avril à 18h à Rouen (Seine-Maritime) devant le palais de justice, ainsi qu'à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) devant les locaux de la SDAT (sous-direction anti-terroriste), peut-on lire dans un communiqué partagé par les Soulèvements de la Terre sur leur compte X.

"Nous appelons à soutenir les personnes arrêtées et mises en cause aujourd’hui pour leur participation à la campagne nationale d’action contre Lafarge et le monde du béton. Nous appelons à continuer à nous mobiliser pour défendre les terres et l’eau", précise le communiqué signé par environ 80 organisations dont Attac France, les Soulèvements de la Terre, Greenpeace Rouen ou encore Terres de luttes.

Lundi 8 avril, dix-sept militants écologistes ont été interpellés en Normandie et en Seine-Saint-Denis par les policiers de la sous-direction antiterroriste (Sdat), quatre mois après l'intrusion d'une centaine de militants dans les locaux du cimentier Lafarge à Val-de-Reuil (Eure). Dans le communiqué, les soutiens aux personnes arrêtées rappellent que "la vague d’arrestations" de ce lundi "vise l’intervention, durant une dizaine de minutes, d’une centaine de personnes sur un site Lafarge à Val-de-Reuil avec de la peinture et de la mousse expansive" début décembre 2023.

"Ecraser" les mouvements écologistes

Une intervention qui avait eu lieu dans le cadre d'une mobilisation plus large : "Ces arrestations font suite à la campagne d’actions contre Lafarge et le monde du béton initiée par plus de 200 organisations écologistes [...] Cette campagne avait mobilisé des milliers de personnes et abouti du 9 au 12 décembre 2023 à une cinquantaine d’actions simultanées [...] sur des dizaines de sites Lafarge et autres centrales à béton survenus majoritairement en France mais aussi en Suisse, en Belgique ou en Allemagne".

Les militants affirment que ces arrestations sont la preuve d'un "entêtement du gouvernement à écraser par la force l’essor des mouvements écologistes, ainsi que les résistances qu’il ne parvient pas à canaliser face à l’exploitation économique". Les organisations écologistes déplorent "l’usage récurrent des moyens de l’anti-terrorisme pour diaboliser spécifiquement les mobilisations qui menacent les intérêts des lobbys industriels".

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