Autoroute A69 Toulouse-Castres : "On espère ne pas en venir" à l'installation d'une ZAD, assure la secrétaire nationale de la Confédération paysanne
"Aujourd'hui, l'installation d'une ZAD, ça n'est pas l'idée, et on espère ne pas devoir en venir là", assure samedi 22 avril sur franceinfo Laurence Marandola, secrétaire nationale de la Confédération paysanne. L'association soutient la manifestation contre le projet d’autoroute A69 entre Toulouse et Castres, prévue aujourd'hui dans le Tarn. "Un projet anachronique", dénonçait un peu plus tôt sur franceinfo le député écologiste de Paris Julien Bayou qui "appelle à une mobilisation pacifique, non violente et festive".
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franceinfo : Ce n'est pas une bonne chose de rapprocher Castres de Toulouse ?
Laurence Marandola : C'est surtout une très mauvaise chose d'artificialiser et de détruire des centaines d'hectares de terres agricoles et naturelles. La Confédération paysanne est toujours sur la défense de notre principal outil de travail, qui est la terre.
Vous avez toujours l'espoir que le chantier soit arrêté ?
Oui, bien sûr. Ce qui a commencé c'est l'abattage d'arbres sur le futur tracé mais les recours ne sont pas terminés. C'est le sens de ce rassemblement, pour dire qu'il y a d'autres possibilités pour améliorer la circulation entre Castres et Toulouse mais surtout pas cette autoroute !
"Pour nous paysans, cela veut dire la destruction directe de plus de 400 hectares de terres agricoles et naturelles. C'est irréversible."
Laurence Marandola, secrétaire nationale de la Confédération paysanneà franceinfo
Ce sont des fermes qui sont mises en péril : sur la centaine de fermes directement impactées, certaines personnes perdent quelques hectares, d'autres 20 hectares, ce qui est colossal. Ce n'est pas une autoroute qui va nourrir les voisins. On demande l'arrêt de ce projet.
Qu'est-ce que vous demandez à la place ?
De gros travaux ont été menés, autour notamment d'aménagement de la nationale 126, ça nous semble la meilleure alternative. Dans tous les cas, en surfaces agricoles détruites, les alternatives sont plus intéressantes que la construction de cette autoroute.
Est-ce que les opposant vont laisser le chantier se faire ?
Ce qui se passera dans les jours qui viennent est entre les mains du gouvernement. Mais l'idée demain c'est de quitter les lieux, pas de s'installer sur ces parcelles magnifiques. Aujourd'hui, l'installation d'une ZAD, ça n'est pas l'idée, et on espère ne pas devoir en venir là.
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