Autoroute Castres-Toulouse : "L’A69 est un symbole de ce qu’il ne faut plus faire aujourd’hui", estime Paloma Moritz, journaliste et réalisatrice, responsable du pôle écologie chez Blast
Thomas Brail, devenu l’un des visages du combat contre l’autoroute A69, qui doit relier Toulouse (Haute-Garonne) et Castres (Tarn), a été hospitalisé à 5 heures du matin, mardi 10 octobre, après 40 jours de grève de la faim. "Je n’accepte aucuns soins médicaux si je tombe au sol", avait-il pourtant déclaré la veille. Paloma Moritz, journaliste et réalisatrice, responsable du pôle écologie chez Blast, suit de près ce groupe de militants. Comment va Thomas Brail ? "Pas bien. Il est en grève de la soif depuis 14 heures hier, c’est son 40e jour de grève de la faim. Il est à l’hôpital, mais il est conscient et il reste combattif", rapporte-t-elle.
Thomas Brail est hospitalisé, après avoir fait un malaise à 5 heures du matin. "C’est vrai que c’est compliqué en ce moment, parce que l’actualité internationale est absolument tragique, mais c’est aussi très important de parler de cette actualité-là, parce que l’A69 est un symbole de ce qu’il ne faut plus faire aujourd’hui, si on veut vraiment mettre la France sur une trajectoire qui serait compatible avec le fait de faire face à l’urgence écologique, et s’adapter", ajoute Paloma Moritz.
De nombreux avis défavorables au projet
Plusieurs avis sont défavorables à ce projet d’autoroute, comme l’autorité environnementale, qui juge le projet anachronique, ou le Conseil national de protection de la nature, qui pointe les lacunes de l’étude d’impact du projet. Une tribune de 1 500 scientifiques, dont plusieurs membres du GIEC, demande également l’interruption du projet.
"Je rappelle que l’aller-retour coûtera 17 euros pour Toulouse-Castres, ça fera de l’A69 la deuxième autoroute la plus chère de France. C’est un projet antisocial, c’est aussi un projet qui va (…) s’attaquer à des terres agricoles, qui va abattre énormément d’arbres", appuie la journaliste.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.