Barrages électriques : la sécheresse fait baisser leur production
Alors que l’électricité risque de manquer cet hiver, que plus de la moitié des réacteurs nucléaires sont à l’arrêt, on aimerait pouvoir compter sur l’électricité produite par les barrages. Mais la sécheresse actuelle fait mécaniquement baisser leur production.
L’eau a quasiment disparu, dévoilant à la surface de larges bandes de terre. Serre-Ponçon (Hautes-Alpes), plus grand lac artificiel de France, est par endroits à sec. On observe des pontons hors de l’eau, et des îles désormais reliées au rivage. La sécheresse vient de bouleverser ce paysage et menace l’activité de la centrale hydroélectrique sur ce barrage. Le lac a perdu un tiers de sa capacité en un an. Des millions de mètres cube évaporés, comme en attestent des photos satellites. Conséquence : les turbines du barrage, qui produisent de l’électricité, tournent au ralenti, à - 60 % depuis le début de l’année.
L’hydroélectricité représente 12 % de notre production électrique
Franck Belotti, directeur adjoint d’EDF Hydro Méditerranée, mise sur les apports en eau de la saison automnale. En temps normal, ce barrage est capable de produire assez d’électricité pour 300 000 habitants. Mais cette année, le nucléaire et les éoliennes ont dû prendre le relais. EDF préfère préserver le peu d’eau qu’il reste dans le lac pour l’hiver, période où les demandes en énergie sont les plus élevées. L’hydroélectricité représente 12 % de notre production électrique, deuxième derrière le nucléaire. Avec le réchauffement climatique, faut-il toujours miser sur cette source d’énergie ? EDF n’envisage pas de ralentir son développement.
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