Fonds marins : l'exploitation des abysses inquiète les écologistes
À plus de 1 000 mètres sous les mers, là où la lumière ne pénètre plus, se cachent des métaux recherchés. Mais pourra-t-on exploiter ces métaux tout en préservant les fonds marins ? Aujourd'hui, seule l'exploration scientifique est autorisée dans les zones océaniques de l'Atlantique, du Pacifique et de l'océan Indien. La plus prisée est celle de Clarion-Clipperton, dans l'océan Pacifique, où se trouvent des nodules, des sortes de pommes de terre noires posées sur le sable. Celles-ci sont, en effet, riches en cuivre, cobalt, nickel et manganèse. Des métaux qui servent à la construction des batteries de voitures électriques et des éoliennes.
Une biodiversité mal connue et fragile
Or, sur ces nodules vit une biodiversité encore mal connue et fragile. "Si on commence à altérer une zone, on a la quasi-certitude que l'ensemble de l'océan va finalement être altéré. Le problème, c'est qu'on ne sait pas en combien de temps et dans quelles conséquences", estime Pierre-Antoine Dessandier, biologiste marin à l'Ifremer.
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