Le militant écologiste Paul Watson, incarcéré au Groenland, a demandé la nationalité française

Le fondateur de l'ONG Sea Sheperd est en détention provisoire depuis juillet en attendant une décision sur sa possible extradition au Japon.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le militant écologiste, Paul Watson, le 10 décembre 2015. (MIGUEL MEDINA / AFP)

Le militant écologiste Paul Watson, détenu au Groenland et réclamé par le Japon pour des faits liés à son combat contre la chasse à la baleine, a demandé la nationalité française, a annoncé jeudi 24 octobre l'avocat Jean Tamalet, coordinateur de son équipe de défense, à l'AFP. Cette demande a été formulée mercredi et elle "prend tout son sens quand on réalise que, depuis 1977, il met tout en œuvre pour protéger l'écosystème marin là où la France possède la deuxième façade maritime au monde", a souligné son avocat.

Le fondateur de l'ONG Sea Sheperd, a été arrêté le 21 juillet et placé en détention provisoire, en attendant une décision sur sa possible extradition au Japon. Le militant écologiste est dans le viseur du Japon pour son combat contre la chasse à la baleine, encore pratiquée par les marins nippons. La justice groenlandaise a maintenu mercredi sa détention provisoire jusqu'au 13 novembre.

"Le point clé pour examiner sa demande, c'est sa libération"

"Je suis surtout favorable à la libération de Paul Watson", a déclaré jeudi matin sur franceinfo la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher. "Je l'ai dit à mon homologue danois et je lui redirai (...) puisque la situation de Paul Watson va être réexaminée par les autorités danoises (...) Donc (nous allons) réitérer avec le président de la République le fait que les faits qui lui sont reprochés, de notre point de vue, ne motivent pas, ne justifient pas une détention", a-t-elle ajouté. 

Quant à la demande d'asile politique en France que Paul Watson a adressé mi-octobre à Emmanuel Macron, Agnès Pannier-Runacher a rappelé la difficulté technique déjà invoquée récemment par son collègue des Affaires étrangères. "Pour simplement examiner l'asile politique, il faut le faire en étant arrivé sur le territoire français, et vous voyez bien que le point clé, c'est sa libération", a-t-elle souligné.

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