Le militant écologiste Paul Watson, incarcéré au Groenland, a demandé l'asile en France à Emmanuel Macron, annonce son ONG Sea Shepherd

Le défenseur des baleines est toujours en détention provisoire, en attendant que la justice danoise se prononce sur la demande d'extradition du Japon.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Paul Watson arrive au tribunal de Nuuk, au Groenland (Danemark), le 2 octobre 2024. (LEIFF JOSEFSEN / AFP)

En détention provisoire au Groenland, Paul Watson a demandé l'asile politique en France à Emmanuel Macron, a annoncé Sea Shepherd France mercredi 16 octobre. La demande a été formulée dans une lettre au président français il y a quelques jours, a déclaré lors d'une conférence de presse Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd France. Le militant écologiste est dans le viseur du Japon pour son combat contre la chasse à la baleine, encore pratiquée par les marins nippons.

Le fondateur de l'ONG Sea Shepherd a été arrêté le 21 juillet au Groenland et placé en détention provisoire, sur la base d'un mandat d'arrêt international lancé par le Japon en 2012 pour "conspiration d'abordage". Tokyo lui reproche d'empêcher l'activité de ses baleiniers en Antarctique. Début octobre, sa détention a été prolongée jusqu'au 23 octobre, en attendant que la justice danoise se prononce sur la demande de son extradition au Japon.

Pas de procès "équitable"

Lors de la conférence de presse, l'un des membres de l'équipe de défense de Paul Watson, l'avocat français François Zimeray, a estimé en visioconférence que les accusations portées contre Paul Watson n'étaient "que des prétextes" car il a "dénoncé le caractère illégal" de la pêche à la baleine japonaise et "fait perdre" aux Japonais "la face aux yeux du monde". Le militant "n'aura jamais de procès équitable" s'il est extradé, a accusé l'avocat, partageant sa conviction que "s'il est incarcéré au Japon, il n'en sortira pas vivant".

Les autorités japonaises se sont très peu exprimées sur l'affaire. En septembre, Hideki Tokoro, président de l'entreprise baleinière Kyodo Senpaku, avait déclaré à l'AFP que Paul Watson devait être jugé au Japon en raison des "actions terroristes" de son organisation.

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