Boues rouges dans les Calanques de Marseille : Alteo peut continuer à rejeter ses déchets
À Marseille (Bouches-du-Rhône), le préfet a finalement décidé d'autoriser les rejets industriels dans le parc national des Calanques.
L'industriel Alteo, implanté à Gardanne, peut continuer sa production d'alumine et de fait continuer de rejeter en mer, non plus des boues solides, mais des déchets liquides au large de Cassis. L'arbitrage du préfet PACA est tombé hier, mardi 29 décembre, provoquant la colère des défenseurs de l'environnement. "L'industriel va pouvoir continuer à rejeter une partie liquide toxique en mer sans tenir compte des seuils qui sont fixés par la convention de Barcelone", explique Olivier Dubuquoy, du collectif Non au rejet des boues en mer.
Un poids lourd économique
Inquiétude partagée par la ministre de l'Écologie qui a toujours manifesté son opposition à la poursuite d'activité d'Alteo. Ségolène Royal évoque un chantage à l'emploi. Depuis 50 ans, Alteo produit de l'alumine qui sert notamment à la fabrication d'écrans plats. L'industriel a désormais six ans pour améliorer la qualité de ses rejets liquides dans le parc national des Calanques. Avec ses 1 000 emplois indirects, Alteo est un poids lourd économique, un argument qui a semble-t-il été déterminant dans la décision préfectorale.
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