"Boues rouges" : les écologistes en appellent à Ségolène Royal
Plusieurs associations de défense de l'environnement appellent à manifester samedi après-midi devant la préfecture de région à Marseille. Une mobilisation contre les rejets d'effluents toxiques en plein parc naturel des Calanques au large de Marseille. Ce qu'on appelle désormais les "boues rouges".
Les manifestants veulent interpeller la ministre de l'Ecologie. Car Ségolène Royal reconnaît facilement qu'elle n'y est pas favorable, contrairement au ministère de l'Economie qui, lui, y voit surtout l'intérêt de l'entreprise Altéo, productrice de ces rejets, et de ses 400 salariés.
30 janv : Manifestez votre colère rouge avec @josebove et @MicheleRivasi ! #Bouesrougeshttps://t.co/mdxW2mFdUe pic.twitter.com/OKS6ZTG9kS
— EELV en régions (@EELVRegions) January 27, 2016
En décembre dernier, l'Etat a en effet autorisé l'entreprise Alteo a poursuivre ces rejets de produits toxiques en mer pour 30 ans malgré les alertes de l'Agence nationale de sécurité alimentaires (Anses). Malgré aussi les avertissements de scientifiques a propos des impacts sur la faune marine : les métaux lourds perturbant notamment la reproduction des oursins et des huîtres.
Les associations de défense de l'environnement sont aujourd'hui rejointes par des pêcheurs qui demandent la fin de ces rejets en plein cœur du parc national des Calanques.
Des contraintes qui se durcissent
Depuis les années 60, l'usine Alteo, située dans l'ancien bassin minier de Provence, travaille les alumines et la bauxite. Des matières utilisées pour la fabrication de céramiques ou de verres spéciaux. Sauf qu'après ces traitements chimiques, elle a de nombreux déchets toxiques à évacuer : aluminium, arsenic, fer.
Elle rejette donc en mer ces "boues rouges" dans une fosse à plus de 300 mètres de fond au large de Cassis. Certes, depuis 40 ans, l'industriel a fait évoluer ses filtres et ses rejets qui sont de plus en plus liquides. Mais les contraintes environnementales européennes et françaises se durcissent.
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