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Climat : quand Paris, la ville lumière, s’éteint

Entre 20h30 et 21h30 ce samedi, des centaines de bâtiments vont éteindre leurs lumières pour l’opération de WWF "Une heure pour la planète". Le fonds veut mettre Paris au centre de cette mobilisation mondiale, quelques mois avant Paris Climat 2015.
Article rédigé par Elise Delève
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
  (La Tour Eiffel éteinte lors de l'opération "Une heure pour la planète" en 2014 © Maxppp)

Ce samedi à 20h30, tout le monde éteint la lumière. Pas pour montrer le côté sombre mais pour sensibiliser les gens au changement climatique et aux questions de consommation énergétique. L’opération lancée par WWF "Une heure pour la planète" entame sa huitième année. Le fonds mondial pour la nature demande à tous d’éteindre la lumière pendant une heure (de 20h30 à 21h30 en France), et cette année, une cinquantaine de villes françaises vont jouer le jeu. Dans le monde il y en aura en tout 7.000 dans 162 pays.

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  (L'Empire State Building de New York allumé et éteint © Reuters-Carlo Allegri)

On rallume la Tour Eiffel en dansant

En France, cette opération a une résonnance particulière cette année car Paris va accueillir en décembre la Conférence Paris Climat 2015 (COP21). WWF France a donc essayé de mettre la capitale française au centre de l’évènement international Earth Hour de ce 28 mars. A 20h30, Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie et Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, seront sous la Tour pour appuyer sur le bouton off. Cette année, "les citoyens de la planète vont se mobiliser pour dire aux Français : ‘Faites en sorte qu’il y ait un accord sur le climat à la fin de l’année’ ", se réjouit Philippe Germa, directeur général de WWF France.

Et le petit plus 2015, c’est que ce sont les pieds des gens sur place qui rallumeront la Tour Eiffel. "Symboliquement ", explique Philippe Germa, "nous avons voulu montrer qu’on peut la rallumer avec une énergie nouvelle. Il y aura un dancefloor sur lequel les gens vont danser. L’énergie de la danse fabrique de l’électricité et la Tour Eiffel va se rallumer progressivement ".  Elle ne restera éteinte que cinq minutes, pour des raisons de sécurité. Dans Paris, plus de 200 bâtiments seront en revanche sans lumière pendant une heure selon la mairie : l’Hôtel de Ville, le Parc des Princes, la cathédrale Notre-Dame, l’Hôtel des Invalides, les opéras Opéra Garnier et Bastille, des ponts et fontaines. 

  ("Une heure pour la planète" à la Tour Eiffel © Sipa)

Symbolique avant tout

Cet évènement a-t-il un réel impact sur la planète ? Ca n’est pas son but. "Le sujet, ce n’est pas de se dire qu’une fois par an on essaye de réduire la consommation d’énergie. Le sujet, c’est de la réduire tout le temps ". "Une heure pour la planète", est "une sensibilisation planétaire sur les changements climatiques ", rappelle Pilippe Germa.

D’autant que niveau chiffres, la baisse de consommation pendant cette heure est presque insignifiante. De l’ordre de 100 à 200 mégawatts, selon RTE. Pour comparer explique le réseau de transport d’électricité, "quand la température augmente d’un seul degrés, les Français consomment 2.400 mégawatts en moins ". Les premières années, certains critiquaient l’opération "Une heure pour la planète" qui nécessitait selon eux une baisse puis une hausse de la production des barrages hydrauliques. Depuis quelques années ces voix se font rare en France et dans le monde. RTE précise qu'en France, l’opération "ne met pas en danger le réseau électrique ".

Petite nouveauté cette année et "dose d’humour ", selon WWF France, l’extinction de la réplique de la fusée Ariane à Kourou. Une action qui  "a du sens ", pour Philippe Germa car "les satellites font partie des outils qui nous permettent de contrôler l’utilisation des ressources de la planète ", comme la déforestation, les bateaux de pêche illégaux. 

La fusée Ariane dans le noir : "Les satellites sont les amis des écologistes", Philippe Germa, directeur général de WWF France
 

  (Le stade national de Pékin © Reuters-Kim Kyung Hoon)
 

  (Porte de l'Inde à Bombay © Altaf Qadri/AP Sipa)
 

  (La Tour Taipei 101 à Taiwan © Wally/Santana/AP Sipa)

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