COP28 : soixante grands patrons appellent à accélérer la transition écologique
Les grands patrons affirment vouloir aller plus vite. A quelques jours de la COP28, qui se tient à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre, 60 dirigeants de grandes entreprises françaises des secteurs de l'énergie, des transports ou du BTP lancent un appel à "accélérer les investissements" dans la transition écologique, dans une tribune publiée par La Tribune Dimanche.
Si ceux déjà réalisés "par les pouvoirs publics, les Français et nos entreprises" sont "considérables", selon eux, de nouveaux investissements permettraient de "réduire nos émissions, changer d'énergie et investir rapidement dans un modèle de production et consommation décarboné, nous adapter, former les acteurs". Ce serait le gage d'une "nouvelle prospérité créatrice d'emplois", ajoutent-ils, à condition de susciter l'adhésion de tous. La trajectoire actuelle d'émissions de gaz à effet de serre "n'est pas compatible" avec la neutralité carbone visée pour 2050, constatent-ils.
"Il y a urgence (...) nous sommes mobilisés, à votre écoute, montrons ensemble que c'est possible."
60 dirigeants de grandes entreprises françaisesdans une tribune de "La Tribune Dimanche"
Parmi les signataires figurent Benoit Bazin (Saint-Gobain), Jean Laurent Bonnafé (BNP Paribas), Catherine McGregor (Engie), Florent Menegaux (Michelin), Patrick Pouyanné (TotalEnergies), Luc Rémont (EDF), Anne Rigail (Air France), Rodolphe Saadé (CMA-CGM) et Jean-Dominique Senard (Renault Group). "Nous croyons possible de combiner accroissement du bien-être et allègement de notre empreinte matérielle", exposent ces capitaines d'industries, évoquant une "nouvelle prospérité compatible avec les limites de notre planète" et "créatrice d'emplois".
Concernant leurs entreprises, souvent pointées du doigt pour leur contribution massive aux émissions de gaz à effet de serre, ils soulignent toutefois combien celles-ci ont "des solutions et une capacité d'innovation, d'entraînement, de financement et d'actions collectives". "L'adhésion de la majorité à cette transformation est une condition de son succès", concluent-ils, et pour cela, il faut qu'elle soit "perçue comme conduisant à plus d'équité".
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