COP28 : un accord difficile à trouver
Les négociations jouent les prolongations à la COP28 de Dubaï (Émirats arabes unis), mardi 12 décembre, et ce n'est pas une première dans l'histoire des conférences des Nations unies sur le climat. En 2022 déjà, en Égypte, la COP27 s'était achevée au bout de la nuit, avec un accord, mais beaucoup de frustrations sur le texte définitif. Chaque année, le consensus se heurte aux intérêts divergents de plus de 190 pays. Entre de petites nations en première ligne face au réchauffement climatique, des puissances industrielles ou des producteurs d'énergies fossiles, chaque mot est pesé.
"Tout se règle au consensus"
À la clé, des accords, fêtés timidement parfois ou avec plus d'enthousiasme, comme en 2015 à la COP21 de Paris. Des compromis bien souvent trouvés dans les toutes dernières heures des COP. "C'est compliqué parce que tout se règle au consensus, donc ça veut dire qu'un ou deux pays peuvent bloquer jusqu'à la fin. Et puis, c'est compliqué parce que les pays essaient toujours d'obtenir davantage jusqu'au dernier moment, ce qui fait toujours un psychodrame dans les dernières heures", explique François Gemenne, président du Conseil scientifique de la Fondation pour la nature et l'homme et coauteur du GIEC. Jusqu'à aujourd'hui, seule la COP6 aux Pays-Bas, en 2000, n'avait pas abouti sur un accord.
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