COP29 : "La question du boycott était légitime" mais la France "a intérêt à soutenir le processus onusien" pour le climat, estime l'eurodéputée Valérie Hayer
"La question du boycott était légitime" mais la France "a intérêt à soutenir le processus onusien" pour le climat, estime lundi 11 novembre sur franceinfo, Valérie Hayer, présidente du groupe "Renew Europe" au Parlement Européen. Emmanuel Macron ne se rendra pas à la COP29. Cette 29e conférence sur le climat de l'ONU se tient à Bakou, en Azerbaïdjan, à partir de ce lundi et jusqu'au 22 novembre. La France sera représentée par la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher.
"Il ne doit pas y avoir de représentant du gouvernement français à la COP29", a par exemple estimé samedi 9 novembre sur franceinfo, Yannick Jadot – sénateur écologiste de Paris et ancien eurodéputé. Un avis que ne partage pas Valérie Hayer. Elle estime au contraire qu'il "faut saisir l'opportunité de cette COP" pour "réaffirmer les positions" de la France sur le climat et se montrer "ferme vis-à-vis du régime de Bakou", même si "la question du boycott était légitime et se posait".
Concernant le dérèglement climatique, "on ne peut pas supporter le moindre relâchement. On le voit tous les jours, malheureusement : la tempête Boris en Europe centrale, les drames en Espagne", argumente la députée européenne macroniste. Elle souligne également les positions climatosceptiques de Donald Trump, qui vient d'être élu aux États-Unis.
Ainsi, "il faut aller" à cette conférence des Nations unies sur le changement climatique. "On a aussi intérêt à participer à ces négociations, à soutenir le processus onusien" pour le climat. "L'un des objectifs de cette COP, c’est aussi de travailler sur le financement de la lutte contre le réchauffement climatique. Donc, c'est fondamental", insiste Valérie Hayer.
Ensuite, "d'un point de vue diplomatique", la France doit "réaffirmer une position de fermeté", poursuit l'eurodéputée. "On n'est pas dupes. On sait les ingérences de l'Azerbaïdjan notamment en France, en Nouvelle-Calédonie. On sait que le contournement des sanctions russes passe aussi par l'Azerbaïdjan. On sait à quel point ce pays est nourri par les hydrocarbures et on sait la situation au Haut-Karabakh".
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