A la COP28 de Dubaï, des militants interpellent l'Opep dans son pavillon : "Nous voulons une sortie totale et rapide des énergies fossiles"

Cette action fait suite à la lettre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, qui a demandé à ses membres de s'opposer à une sortie des énergies fossiles.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La COP28 se déroule à Dubaï, aux Emirats arabes unis. (UNION EUROPEENNE / HANS LUCAS / AFP)

Des militants ont fait une brève irruption dans le pavillon de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) à la COP28, dimanche 10 décembre, pour appeler à une sortie des énergies fossiles. "Nous savons que l'Opep a envoyé une lettre à ses membres pour leur demander de s'opposer à une sortie des énergies fossiles et nous pensons que c'est un mauvais signe", a déclaré Nicolas Haeringer de l'ONG 350.org, alors qu'un événement était organisé au pavillon de l'Opep à Dubaï, où la conférence sur le climat se termine mardi.

>> A Dubaï, où les manifestations sont interdites en dehors de la COP28, les militants refusent de se taire

"Pour nous, avoir un pavillon de l'Opep à la COP, c'est comme avoir un énorme forage pétrolier dans les négociations", a-t-il dénoncé. "Nous voulons une sortie totale, juste et rapide des énergies fossiles", ont ensuite scandé les militants avant de se retirer.

"Mettre la pression"

Alors que les négociations sont entrées officiellement dans les dernières 48 heures, plusieurs options sont encore sur la table, y compris celle de n'avoir aucune mention des énergies fossiles dans le texte de l'accord final. Nicolas Haeringer de l'ONG 350.org a expliqué que cette action visait aussi à "mettre la pression". "La seule possibilité acceptable eu égard à la réalité du réchauffement climatique est une sortie rapide", a-t-il poursuivi en appelant les pollueurs historiques occidentaux "à montrer l'exemple et assurer des financements aux pays du sud".

La 28e Conférence des Nations unies sur le climat pourrait mentionner pour la première fois le rôle des énergies fossiles dans son accord final et engager ses participants à s'en défaire, alors que la consommation de pétrole, de charbon et de gaz est en grande partie responsable du réchauffement climatique.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.