"Raison d'être optimiste", "accord majeur", "pas en avant"... Les réactions après l'accord sur les énergies fossiles à la COP28

Près de 200 pays se sont mis d'accord à Dubaï mercredi, sur un texte final qui appelle à une "transition hors des énergies fossiles" pour lutter contre le réchauffement climatique.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des participants assistent à la session plénière de la COP28 lors du sommet des Nations unies sur le climat à Dubaï, le 13 décembre 2023. (GIUSEPPE CACACE / AFP)

"Nous devons être fiers de ce succès historique." Le président de la COP28 a salué une décision "historique pour accélérer l'action climatique" après l'accord, obtenu mercredi 13 décembre à Dubaï, sur un texte final qui appelle à une "transition hors des énergies fossiles" pour lutter contre le réchauffement climatique.

Dans la foulée, de nombreuses personnalités se sont félicitées de cet accord. "Je pense que tout le monde sera content que, dans un monde secoué par la guerre en Ukraine et au Moyen-Orient et tous les autres défis d'une planète qui patauge, il y ait une raison d'être optimiste, d'avoir de la gratitude et de se féliciter tous ensemble ici", a déclaré l'émissaire américain pour le climat, John Kerry.

"Le début de l'ère post-fossiles"

"Les pays développés ont une responsabilité historique et incontestable dans le changement climatique : ils doivent prendre les devants pour s'engager sur la voie du 1,5°C" et pour "atteindre la neutralité carbone dès que possible", a déclaré Zhao Yingmin, vice-ministre de l'Environnement chinois. Cet accord "marque le début de l'ère post-fossiles", a quant à elle déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. "Le monde a entériné les objectifs de l'UE pour 2030 : un triplement des énergies renouvelables et un doublement de l'efficacité énergétique." 

Côté français, Emmanuel Macron a salué "une étape importante" qui "engage le monde dans une transition sans énergies fossiles". Il a également appelé à "accélérer" la lutte contre le réchauffement de la planète. Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, a de son côté salué "une victoire du multilatérialisme et de la diplomatie climatique". La ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a noté sur X (ex-Twitter) le "consensus sur la nécessaire sortie des énergies fossiles", un "message d'espoir pour la planète et les plus vulnérables".

Les petites îles attendaient "un changement exponentiel"

"L'ère des énergies fossiles doit se terminer, et elle doit se terminer avec justice et équité", a déclaré le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. "Je tiens à dire que la sortie des combustibles fossiles est inévitable, qu'ils le veuillent ou non. Espérons qu'elle n'arrive pas trop tard", a-t-il souligné. "Le monde ne peut se permettre des retards, de l'indécision ou des demi-mesures", a-t-il insisté.

L'alliance des petits Etats insulaires (Aosis), particulièrement menacés par le changement climatique, a exprimé des réserves et des inquiétudes après l'adoption du texte, qu'elle juge insuffisant. "Nous avons fait un pas en avant par rapport au statu quo, mais c'est d'un changement exponentiel dont nous avions vraiment besoin", a déclaré Anne Rasmussen, représentante des îles Samoa, qui préside l'Aosis. Enfin, le Brésil a exhorté les pays développés à mener la transition énergétique et apporter "les moyens nécessaires" aux nations en voie de développement.

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