COP26 à Glasgow : programme, dates, enjeux… On vous dit tout sur la conférence des Nations unies pour le climat
Six ans après la COP21 et l'accord de Paris, la 26e conférence des parties ouvre le 31 octobre en Ecosse. Cette COP26 a été repoussée d'un an à cause de la pandémie de Covid-19. Plus de 200 pays se retrouvent jusqu'au 12 novembre pour renforcer la lutte contre le réchauffement.
Une COP26 pour accélérer la cadence. L'urgence climatique se fait de plus en plus pressante. Au total quelque 200 pays se retrouvent, à partir du 31 octobre, à Glasgow (Ecosse), pour intensifier ses efforts contre le réchauffement climatique, six ans après la COP21 et l'accord de Paris sur le climat. L'objectif : parvenir à contenir le réchauffement climatique en dessous de 1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle.
Franceinfo vous résume ce qu'il faut savoir de cette conférence.
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Quand et où se déroulera la COP ?
La 26e conférence des parties (COP) signataires de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques se tiendra du 31 octobre au 12 novembre à Glasgow. Les discussions se dérouleront au Scottish Event Campus, un espace qui comprend cinq salles de conférence.
Qui présidera cette conférence ?
Cette COP est présidée par le Royaume-Uni, le pays hôte. Alok Sharma, qui a quitté son poste de secrétaire d'Etat aux Affaires, à l'Energie et à la Stratégie industrielle pour se consacrer à cette tâche, en est le président.
Quels en sont les enjeux ?
Six ans après l'accord de Paris, il ne s'agit pas de signer un nouveau traité à Glasgow, mais de renouveler et d'améliorer les "contributions déterminées au niveau national" (NDC), ces feuilles de route de réduction des émissions prévues par l'accord de 2015. "L'essentiel de cette COP, ce sera les annonces de nouvelles NDC. L'idée est de théâtraliser ce moment pour que cela pousse les uns et les autres à aller plus loin", explique à franceinfo Sandrine Maljean-Dubois, directrice de recherche au CNRS au sein du Centre d'études et de recherches internationales et communautaires (Ceric).
Les pays riches, responsables historiques du réchauffement climatique par leurs émissions de gaz à effet de serre, sont aussi attendus au tournant sur l'aide aux pays les plus pauvres. En 2009, à Copenhague (Danemark), les pays développés s'étaient engagés à allouer chaque année 100 milliards de dollars (86 milliards d'euros) pour financer la transition dans ces Etats. Mais cette promesse n'est toujours pas tenue : en 2019, on plafonne péniblement autour de 79 milliards de dollars (68 milliards d'euros), selon l'OCDE. Pour l'ONG Oxfam (lien en PDF), le montant de ce financement s'élève plutôt à 51 milliards d'euros par an, en moyenne, en 2017-2018.
L'enjeu est enfin de s'accorder sur les derniers détails techniques de l'accord de Paris : les nouvelles règles des marchés carbone et le cadre de transparence.
Combien de pays sont attendus ?
Les 197 parties – pays ou organisations régionales – signataires de la Convention cadre sont conviées à Glasgow. Parmi elles, les principaux Etats de la planète, comme les Etats-Unis, la Chine, l'Inde, le Brésil, l'Allemagne ou la France, mais également l'Union européenne, seule organisation régionale à avoir ratifié la Convention climat.
Quel est le programme ?
Côté officiel, ces dix jours de COP seront marqués par deux temps forts. Le premier durera du 1er au 2 novembre, avec la venue à Glasgow des chefs d'Etat et de gouvernement pour des déclarations, au cours desquelles ils devraient évoquer les nouveaux engagements de leurs pays respectifs. Le second se déroulera en fin de COP, les 9 et 10 novembre, là encore avec des prises de parole des chefs d'Etat et de gouvernement. Le reste du temps sera consacré à des échanges et des pourparlers.
En parallèle des négociations officielles, associations et membres de la société civile organiseront une série d'événements, de débats et de conférences, ouverts au public. Le programme est disponible à cette adresse (en anglais).
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