Coquilles Saint-Jacques : un bateau britannique dérouté vers le Havre, accusé d'avoir pêché près d'une tonne de coquilles trop petites
Un bateau britannique qui pêchait au large de Ouistreham (Calvados) a été dérouté vers le port du Havre (Seine-Maritime) avec à bord entre 800 kg et une tonne de coquilles Saint-Jacques inférieures à la taille réglementaire, rapporte dimanche 27 octobre France Bleu Normandie.
Le bateau baptisé "Star of Jura" a été dérouté dans la soirée de samedi par un patrouilleur des affaires maritimes Thémis, basé à Brest en Bretagne. Il s'agit de la première saisie de l'année pour les patrouilleurs. Il est accusé d'avoir pêché des coquilles Saint-Jacques trop petites au large de Ouistreham. Sur les 16 000 kilos de coquilles à bord, entre 800 kg et une tonne sont inférieurs à la taille réglementaire.
De plus, le navire britannique est accusé d'utiliser des engins de pêche moins sélectifs que les navires français : des dragues de 80 mm tandis que les dragues sur des pêcheurs français mesurent 97 mm. Une pratique qui n'est pas illégale mais les 20 mm de différence permettent de pêcher des coquilles plus petites. Ces dernières doivent normalement être remises à l'eau, car si les coquilles pêchées sont trop petites, elles n'ont pas le temps de se reproduire.
La cargaison de 16 000 kg de coquilles s'élève à 35 000 euros
Le patron de pêche britannique du "Star of Jura" sera auditionné lundi 28 octobre par un officier de police judiciaire. L'administration des affaires maritimes doit quant à elle prendre une décision sur le devenir de la cargaison. Les coquilles pourraient être soit relâchées en mer ou laissée au pêcheur. La valeur de la cargaison de 16 000 kg de coquilles s'élève à 35 000 euros.
Cette saisie n'est pas un cas isolé. Un inspecteur des pêches sur le patrouilleur des affaires marines précise qu'il y en a "tous les ans". Depuis près de dix ans, les pêcheurs français accusent les pêcheurs britanniques de piller les ressources de la baie de Seine. Les tensions les plus vives remontent à 2018. Les dizaines de pêcheurs des deux pays avaient échangé des insultes, des jets de pierre et des manœuvres dangereuses.
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