La Grèce a subi un record de température au mois de juin, "le plus chaud depuis 1960", établissent des experts

Coutumier des vagues de chaleur, le pays se prépare cet été à des canicules et des incendies de forêt, après avoir subi l'hiver le plus chaud de son histoire.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2 min
Des touristes visitent Athènes (Grèce) sous une vague de chaleur, le 13 juin 2024. (ARIS OIKONOMOU / HANS LUCAS / AFP)

Le mois de juin 2024 a été le plus chaud enregistré en Grèce depuis 1960. La température moyenne "montre une augmentation de 2,5°C" en 64 ans, rapporte mardi 9 juillet Kostas Lagouvardos, directeur de recherche à l'Observatoire national d'Athènes. "Le mois de juin 2024 a été caractérisé par de longues périodes de températures élevées pendant de nombreux jours, dépassant de loin les températures saisonnières normales dans l'ensemble du pays", affirme-t-il.

De son côté, Costas Synolakis, président de la commission sur le changement climatique, a déclaré à la télévision publique Ert que certaines "températures élevées ayant dépassé de 3,8°C la moyenne ont été enregistrées". Juin 2024 "dépasse de +3,8°C la valeur moyenne pour la période 1991-2020 [qui établit les normales de saison] et de +2°C le mois de juin 2012", précédent record pour ce mois, a ajouté Kostas Lagouvardos. Alors que des températures normales de juin en Grèce ne dépassent pas les 30-31°C, en juin, 'on a eu des températures de 35°C et une canicule à la mi-juin avec des températures de plus de 40°C", a-t-il expliqué.

Cela vient illustrer le phénomène global de réchauffement climatique, qui favorise de telles vagues de chaleur. La Grèce en est d'ailleurs coutumière et se prépare depuis des semaines à un été particulièrement difficile, avec des canicules et des incendies de forêt, après avoir subi l'hiver le plus chaud de son histoire. Le pays a déjà subi en juin "plus de deux fois plus" d'incendies qu'au même mois en 2023 en raison de températures particulièrement élevées, a décrit, lundi le porte-parole du gouvernement, Pavlos Marinakis. Sur X, le directeur du service météorologique national hellénique, Theodoros Kolydas, montre, lui, que "les températures chaudes vont se poursuivre dans la seconde moitié de juillet", avec des "niveaux supérieurs d'environ 6°C à la normale de saison".


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