Climat : près de 80% des Français vont subir plus de 15 journées anormalement chaudes par été dans les années à venir, selon l'Insee
Les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté et Occitanie seront les plus exposées.
Le réchauffement climatique va bouleverser les étés des Français dans les prochaines années. Une large partie du territoire, regroupant aujourd'hui près de 80% de la population, subira de 16 à 29 journées anormalement chaudes en été durant les trente prochaines années, chiffre l'Insee dans une étude publiée mardi 30 août. Cette même population était, au cours des années 1976-2005, exposée à moins de 16 journées anormalement chaudes.
Un habitant sur sept vit dans un territoire exposé à plus de 20 journées anormalement chaudes par été dans les…https://t.co/sOx7uuRChy
— Insee (@InseeFr) August 30, 2022
Les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté et Occitanie seront les plus exposées, anticipe l'Insee, en se basant notamment sur les données mises à disposition par Météo France. Actuellement, 9,3 millions de personnes, soit un Français sur sept, résident dans ces territoires où les anomalies de chaleur en journée seront les plus fréquentes, c'est-à-dire supérieures à 20 jours par été. Le reste du pays est loin d'être épargné, puisque deux tiers de la population de l'Hexagone (65%) résident au sein des territoires où l'on comptera de 16 à 20 journées anormalement chaudes.
Des nuits toujours plus chaudes
Sur les littoraux, les anomalies de chaleur seront plus fréquentes, mais dans une moindre mesure. "Le nombre de journées anormalement chaudes passera en moyenne de 7 avant 2005 à 12 au cours des trois prochaines décennies", détaillent les auteurs de l'étude.
Les températures nocturnes seront également plus souvent anormales, prévient l'Insee. Certains territoires connaîtront jusqu'à 19 nuits particulièrement chaudes. En comparaison, le maximum était de sept sur la période 1976-2005. "Quel que soit le scénario climatique considéré, les tendances pour les trente prochaines années sont quasi équivalentes", précise encore l'institut statistique.
Ces fortes chaleurs fragilisent la santé des personnes les plus vulnérables, notamment les plus âgées, qui subiront davantage les effets du réchauffement climatique du fait de leur répartition sur le territoire. Enfin, les territoires les plus exposés aux chaleurs anormales abritent près de 1,2 million de personnes vivant sous le seuil de pauvreté et résidant parfois dans des logements souvent mal isolés, alerte l'institut statistique.
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