Crise climatique : le CNRS lance une mission pour mieux comprendre comment les océans stockent le CO2
Dans le processus de stockage du CO2, autrement appelé pompe biologique, le plancton, qui se développe à la surface de l'océan, joue un rôle essentiel. On sait que ces micro-algues se nourrissent de carbone et rejettent de l'oxygène. Mais ce que les chercheurs du CNRS, qui embarquent vendredi 2 juin à Brest à bord du navire océanique "Thalassa", vont tenter de comprendre, c'est ce qui se passe après sous ces eaux de surface.
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"On veut mieux comprendre ce qui se passe dans une zone qu'on appelle la zone mésopélagique se situant entre 200 et 1 000 mètres, explique l'océanographe Christian Tamburini, membre de la camnpagne "Apero" du CNRS. C'est une zone effectivement où on a des difficultés à évaluer à la fois les flux de carbone et à la fois la demande biologique en carbone".
Une mission internationale
C'est dans cette zone mésopélagique que l'on retrouve les résidus de plancton en décomposition, ce que les spécialistes appelle poétiquement la neige marine. "On a un système qui est un attrapeur de neige marine, détaille Christian Tamburini. On a aussi une ligne de mouillage où on va récupérer des particules pour essayer de les quantifier". De quoi mieux comprendre comment fonctionne la pompe biologique qui permet de réguler le climat, ajoute les scientifique : "C'est un service écosystémique important qui nous permet de stocker une part du CO2 produit par l'homme depuis maintenant des dizaines et des dizaines d'années".
[BLOG] Objectif principal de la campagne @APERO_cruise qui débute dans quelques jours : étudier la pompe biologique de carbone dans la zone mésopélagique, entre 200 et 1000 m de profondeur. Suivez cette expédition sur ce blog dédié. ⤵ #CNRSocean https://t.co/ryJ26mWaQf
— CNRS (@CNRS) June 1, 2023
Une deuxième équipe de chercheurs du CNRS embarquera à bord d'un deuxième navire le 6 juin. Au total, 65 chercheurs français participent à cette campagne "Apero". Cette mission internationale mobilise 120 scientifiques d'une quinzaine de laboratoires français et étrangers dont l'objectif est de récolter en 45 jours un maximum d'informations. Ils réaliseront leurs prélèvements dans l'Atlantique, à 570 km au sud-ouest de l'Irlande.
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