La lutte contre le réchauffement climatique doit être "la ligne directrice des choix budgétaires" de l'État, plaide une ingénieure en environnement
Dans son dernier rapport, publié lundi 15 juillet, l'ONG Oxfam dénonce le manque de mesures prévues par l'État français face au réchauffement climatique en France. "Le changement climatique" doit être "la ligne directrice des choix budgétaires" et pas des investissements "éparpillés sur plusieurs thématiques pour l'adaptation au changement climatique", plaide sur franceinfo Amandine Richaud-Crambes, ingénieure en environnement et urbaniste designer.
Pour l'experte, les différents rapports publiés par le Haut Conseil pour le climat ou même la Cour des comptes montrent que l'action de l'État n'est pas suffisante, "qu'il y a un problème de chiffrage et de fléchage" des budgets. Pour Amandine Richaud-Crambes, "non seulement il n'y a pas assez d'investissements, mais aussi, ce n'est pas toujours clair vers où c'est fléché" et "pas forcément sur les bonnes cibles". Ces budgets sont selon elle "éparpillés sur plusieurs thématiques pour l'adaptation au changement climatique".
Par ailleurs, Amandine Richaud-Crambes dénonce une partie des investissements réalisés par l'État dans la finance verte. "Ce sont souvent des budgets bruns, c'est-à-dire qui ont un impact de pollution derrière", juge celle qui travaille également à l'Ademe, l'agence de la transition écologique. Selon Oxfam, on compte notamment 67 milliards d'euros de subventions distribuées dans ces activités qui contribuent au dérèglement climatique, notamment dans les énergies fossiles.
En matière de "changement climatique, de développement durable en général", Amandine Richaud-Crambes plaide pour une réponse "systémique, c'est-à-dire qu'il faut que ça soit injecté partout, à un niveau plus ou moins prioritaire".
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