Plus de la moitié de l'électricité sera d'origine bas carbone avant 2030, selon l'Agence internationale de l'énergie

Dans son rapport, l'organisme maintient sa prévision d'un pic de la demande pour toutes les énergies fossiles (pétrole, gaz et charbon) "d'ici la fin de la décennie".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un champ d'éoliennes à Hattstedt, en Allemagne, le 15 octobre 2024. (FRANK MOLTER / DPA / AFP)

Le monde se trouve bien dans un virage énergétique. "Avec l'énergie nucléaire, qui fait l'objet d'un regain d'intérêt dans de nombreux pays, les sources à faibles émissions", comme l'éolien et le solaire"devraient produire plus de la moitié de l'électricité mondiale avant 2030", affirme mercredi 16 octobre l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans son rapport annuel.

"Nous avons connu l'ère du charbon et l'ère du pétrole, et nous entrons maintenant à grande vitesse dans l'ère de l'électricité, qui définira le système énergétique mondial à l'avenir et sera de plus en plus basée sur des sources d'électricité propres", estime le directeur exécutif de l'AIE, Fatih Birol, cité dans le communiqué. L'agence de l'énergie de l'OCDE décrit une soif d'électricité poussée par l'industrie, la mobilité électrique, les besoins de l'Intelligence artificielle et des 11 000 centres de données présents dans le monde, ainsi que de la climatisation. 

Si "l'élan croissant en faveur des transitions énergétiques propres" est bien là, "le monde est encore loin d'une trajectoire alignée sur ses objectifs de neutralité carbone" à 2050, souligne toutefois l'AIE qui appelle à une accélération. "Un niveau record d'énergie propre a été installé au niveau mondial en 2023, mais les deux tiers de l'augmentation de la demande d'énergie ont encore été satisfaits par les combustibles fossiles", relève l'agence. Dans son rapport, l'AIE maintient sa prévision d'un pic de la demande pour toutes les énergies fossiles (pétrole, gaz et charbon) "d'ici la fin de la décennie", des prévisions à rebours de celles de l'industrie pétrogazière et de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).


Depuis le XIXe siècle, la température moyenne de la Terre s'est réchauffée de 1,1°C . Les scientifiques ont établi avec certitude que cette hausse est due aux activités humaines, consommatrices d'énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz). Ce réchauffement, inédit par sa rapidité, menace l'avenir de nos sociétés et la biodiversité. Mais des solutions – énergies renouvelables, sobriété, diminution de la consommation de viande – existent. Découvrez nos réponses à vos questions sur la crise climatique.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.