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"On se sent seul" : la difficile mise en place des zones à faibles émissions à Strasbourg

En France, onze villes ont fait le choix de mettre en place des zones à faibles émissions, avec moins de voitures polluantes. Les collectivités demandent à l'État de plus communiquer sur ces installations de ZFE.
Article rédigé par Etienne Monin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Les zones à faibles émissions ont été mise en place dans l'Eurométropole de Strasbourg depuis le 1er janvier 2022. les voitures Crit'Air 5 ne peuvent plus circuler dans ces zones. (FRANCK KOBI / MAXPPP)

Dès le second semestre 2024, toutes les villes de plus de 150 000 habitants devront mettre en place une zone à faibles émissions (ZFE). Ce dispositif doit limiter voir interdire l'accès dans certaines zones aux voitures les plus polluantes. En Alsace, à Strasbourg et ses alentours, la ZFE est déjà d'actualité. Trente-trois communes de l'Eurométropole sont concernées depuis le 1er janvier 2022. 

Emmanuel Rivière est à la tête de l'agence du climat à Strasbourg. Avec une équipe de cinq personnes il accompagne les habitants depuis la mise en place de ces zones. "On a des centaines d'appels de personnes qui nous appellent chaque semaine. Ils souhaitent tous avoir un accompagnement vers les dispositifs d'aides pour changer de mobilité."

Un manque de communication autour des ZFE

Seules les voitures Crit'Air 5, le niveau le plus haut, sont actuellement bannies des zones à faibles émissions. Les voitures Crit'Air 4 seront interdites à l'horizon 2024. Cette méthode se poursuivant progressivement jusqu'en 2028 avec l'interdiction des véhicules Crit'Air 2. Aujourd'hui, des dérogations de circulation existent ainsi que des aides financières locales pour accompagner les transitions.

Pia Imbs est la présidente de l’Eurométropole de Strasbourg comprend les réticences des usagers face à ces ZFE : "C'est une politique impopulaire, car on touche au comportement des personnes. Il nous faut donc réussir l'acceptabilité de cette politique." 

Il n’y a pas d’uniformité dans la politique d’implantation et dans le soutien local. Pas non plus suffisamment de communication au plan national pour faire passer la pilule explique Pia Imbs : "On se sent seul car l'État doit nous aider à communiquer sur ce qu'est une ZFE, rappeler que ces zones sont inscrites dans la loi. Il faut aussi rappeler que cette loi répond à un problème de santé publique."

Autre point noir, il n'y a pas de système de contrôle national à cette heure. Des contrôles dans toute la France pourraient être mis en place en 2024. 

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