Pollution de l'air : comment la région Ile-de-France justifie la baisse des subventions à Airparif

Alors que la région Ile-de-France taille dans ses budgets, elle doit entériner mercredi une diminution de 350 000 euros des subventions de l'institut de surveillance de la qualité de l'air en région parisienne.
Article rédigé par franceinfo
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Le ballon Airparif mesure la qualité; de l'air, dans le XVe arrondissement de Paris. (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

La région Ile-de-France doit faire des économies face à une situation compliquée liée à l'inflation et à la crise énergétique, explique-t-elle. Conséquence : certaines subventions vont donc connaître un coup de rabot, notamment celle d'Airparif, institut de surveillance de la qualité de l'air en région parisienne.

Cette baisse, d'en moyenne 20%, doit être entérinée mercredi 10 janvier, lors du Conseil d'administration d'Airparif et provoque l'incompréhension alors que près de 8 000 personnes sont mortes, en 2022 en Ile-de-France, en raison de la pollution de l'air.

"Un bon thermomètre"

Au total, la Région prévoit de baisser sa subvention en faveur d'Airparif de 350 000 euros. "On diminue les dépenses, on a demandé des efforts à l'ensemble des organismes qu'on subventionne et on s'applique ces efforts à nous-mêmes aussi," assure Olivier Blond, délégué spécial à la lutte contre la pollution de l'air, qui justifie cette décision au micro de franceinfo.

"Airparif est un bon thermomètre mais il ne fait 'que', d'une certaine manière, mesurer la qualité de l'air. Ce qui importe, aujourd'hui, c'est de trouver des moyens de diminuer la pollution. Et ça, on le fait notamment en investissant massivement dans les transports en commun : un milliard d'euros rien que cette année pour lutter contre la pollution automobile."

Olivier Blond

à franceinfo

Cet argument fait grincer des dents du côté d'Airparif qui refuse d'être comparé uniquement à un thermomètre. Parmi ses missions : l'information auprès des Franciliens mais aussi, par exemple, la mise en place de dispositifs dans le métro afin d'y améliorer la qualité de l'air. Contacté par franceinfo, l'institut confirme s'interroger sur l'avenir de ses missions notamment en cette année olympique, où les nuisances vont être importantes. Il faudra faire des choix, assure Airparif, dans les études à mener, dans le matériel choisi, mais aussi dans les effectifs.

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