Réchauffement climatique : visualisez l'augmentation des températures depuis la Révolution française
Quel temps faisait-il le 14 juillet 1789, jour de la prise de la Bastille ? En cette période révolutionnaire, Paris connaissait un été frais, bien loin de ceux que nous vivons aujourd'hui sous l'effet du réchauffement climatique provoqué par les activités humaines. Il a fait 17,8°C en moyenne en juillet 1789 dans les rues de la capitale, contre 23°C en 2022.
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Cette évolution du climat est particulièrement visible sur les bandes du réchauffement climatique, une visualisation mise au point par un scientifique britannique. La température moyenne mondiale de chaque année est représentée par un trait. En bleu, les années plus froides que la moyenne de référence – 1961-1990 dans ce cas – et en rouge, les années les plus chaudes.
Un réchauffement "extrêmement rapide"
Pour reconstituer les températures annuelles de ces siècles éloignées, les climatologues s'appuient sur les premiers relevés de température – le thermomètre a été inventé au XVIIe siècle – et sur une multitude d'archives climatiques naturelles : cernes d'arbres, carottes de glaces ou de sédiments, stalactites... "Les paléoclimatologues combinent toutes ces données pour réaliser une estimation fiable des températures moyennes d'époque", explique le climatologue Christophe Cassou, qui a participé à l'élaboration de cette frise pour le "Journal Météo/Climat" de France Télévisions.
Le "petit âge glaciaire", une période de refroidissement du XVe au XIXe siècle, apparaît nettement jusqu'en 1850. Ce coup de froid s'explique lui par des causes naturelles : de nombreuses éruptions de volcans, dont les petites particules se dispersent dans l'ensemble de l'atmosphère planétaire et masquent la lumière du soleil, une activité solaire moindre et un ralentissement possible de courants marins dans l'Atlantique Nord.
Ce froid laisse progressivement la place au réchauffement climatique, provoqué par notre consommation de plus en plus importante au cours du XXe siècle de charbon, de pétrole et de gaz, des énergies fossiles très émettrices de gaz à effet de serre. "Ce qui frappe, c'est le caractère extrêmement rapide du réchauffement à partir des années 1970", analyse Christophe Cassou. Un rythme inédit depuis au moins 2 000 ans.
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