: Vidéo Une aile volante propulsée à l'hydrogène : voici à quoi pourrait ressembler l'avion en 2035
Deux tonnes équivalent C02 : c'est le bilan carbone individuel que chacun d'entre nous devrait atteindre à l'horizon 2050... soit l'équivalent d'un aller-retour Paris-New York en avion aujourd'hui. Pourrons-nous, dans le futur, continuer à voler pour traverser l'Atlantique ? "Envoyé spécial" a pénétré dans l'antichambre de l'avion de demain, à Toulouse.
L'avion du futur aura-t-il l'air de sortir tout droit d'un film de science-fiction ? Avec ses extrémités effilées et sa silhouette triangulaire, cette "aile volante" au fuselage intégré (Blended Wing Body) est le plus futuriste des trois concepts "zéro émission" sur lesquels travaillent les ingénieurs d'Airbus. Les deux autres (Turboprop et Turbofan) arborent une ligne plus classique, mais tous trois ont pour point commun... la propulsion à hydrogène. Airbus projette en effet de lancer son premier avion commercial à hydrogène dès 2035.
Pour "Envoyé spécial", la journaliste Agathe Lanté a pu pénétrer dans l'antichambre du futur, sur le site toulousain du constructeur, où l'on teste cette technologie révolutionnaire. Elle présente néanmoins un inconvénient : l'hydrogène, stocké dans des réservoirs à une température de -253 degrés, occupe quatre fois plus de place que le kérosène...
Un vol d'essai prévu pour 2025
En ces temps de réchauffement climatique accéléré, l'hydrogène est pourtant une alternative crédible au kérosène dérivé du pétrole. Airbus l'utilise déjà pour propulser ses satellites et la fusée Ariane, mais il est encore fabriqué grâce à l'énergie fossile. En attendant l'"hydrogène vert", produit grâce à des énergies renouvelables (solaire ou éolienne), les ingénieurs ont imaginé ce nouveau type d'avion, qui pourrait transporter de 100 à 200 passagers.
"On va faire voler un avion pour démontrer que l'hydrogène est une solution, et on va y arriver !"
Glenn Llewellyn, vice-président de Zero-Emission Aircraft chez Airbusdans "Envoyé spécial"
Ce moteur à hydrogène devrait effectuer un vol d'essai dans quatre petites années. Il y a urgence : pour limiter le réchauffement climatique à +2 degrés, il faudrait que nous divisions par cinq nos émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2050. L'objectif est d'atteindre un bilan carbone de 2 tonnes équivalent C02 par personne et par an... soit ce que représente un aller-retour Paris-New York en avion. Alors, pour pouvoir continuer à traverser l'Atlantique rapidement, il faudra voler décarboné...
Extrait de "Ma vie sans pétrole", un reportage à voir dans "Envoyé spécial" le 3 novembre 2022.
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