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Des molécules de pesticides interdits retrouvées dans l’air

Selon l'association écologiste Générations Futures, parmi les molécules de pesticides retrouvés dans l'air, "presque un tiers ne sont plus utilisés aujourd’hui".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un maraicher pulverise un produit phytosanitaire sur son exploitation (photo d'illustration). (FRANCK DUBRAY / MAXPPP)

Une pollution supplémentaire identifiée dans l’air. L’association Générations Futures publie mardi 18 février un rapport dans lequel elle pointe la présence dans l’air en France de pesticides. Un constat réalisé à partir des données publiées le 18 décembre dernier par ATMO France qui fédère des associations agréées de surveillance de la qualité de l'air (Aasqa). La plupart de ces produits sont à risques. Ils sont notamment soupçonnés d’être des perturbateurs endocriniens. Sachant que ce n’est pas la quantité de produit qui crée le risque, mais la fragilité des personnes exposées. 

"Des molécules de pesticides persistantes"

C’est donc un tableau préoccupant, d'autant plus que certaines molécules retrouvées dans l’atmosphère française proviennent même de pesticides interdits en Europe. François Veillerette, directeur de génération Futures, explique que "les usages importants de certaines molécules fait qu’on les retrouves des années après." Ces produits interdits sont donc en nombre important. "On a presque un tiers des substances retrouvées en 2017 qui ne sont plus utilisées aujourd’hui", indique François Veillerette. Plus précisément, sur les 52 molécules de pesticides identifiées, 14 sont interdites par l’Union européenne.

L’étude porte sur l’année 2017, certains des produits ont été retirés du marché récemment mais pas tous. "Certaines molécules de pesticides sont plus persistantes que d’autres comme le Lindane", explique le directeur de Générations Futures. Le Lindane est interdit depuis maintenant plus de vingt ans. Cet insecticide a pourtant été identifié 159 fois par les capteurs des associations, dans six régions différentes y compris en ville, notamment à Lille où la concentration est cependant extrêmement faible.

Première hypothèse pour expliquer cette présence de pesticides interdits dans l'air, une utilisation clandestine des stocks écoulés. La deuxième, c’est la confirmation d’une persistance dans les sols ou ailleurs de ce type de produit. Le pesticide a pu se fixer dans la terre, et être ensuite dispersé par les vents. Cette dernière est l’hypothèse privilégiée par Génération Futures et le réseau ATMO. Ce type de produit est également persistant dans l’eau.

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