Environnement : la France ne devrait pas atteindre ses objectifs en matière d'énergie éolienne et solaire d'ici fin 2023
La France ne devrait pas atteindre les objectifs qu'elle s'était fixés pour le déploiement des énergies renouvelables électriques sur la période 2019-2023. Publié mardi 24 janvier, le Baromètre annuel Observ'ER relève une fois encore une progression insuffisante de l'éolien comme du solaire en 2022. Pour l'éolien terrestre, l'objectif officiel de 24,1 gigawatts (GW) de capacités installées établi pour fin 2023 "ne sera pas atteint", le pays parvenant à peine à 20 GW à fin septembre 2022.
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Sur cette énergie, "la progression actuelle n'est pas en phase avec le rythme demandé par la programmation pluriannuelle de l'énergie" sur la période 2019-2023, souligne cette étude réalisée en partenariat avec la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR) et l'Ademe, l'agence de la transition écologique. Pour remplir ses objectifs fixés à fin 2023, la France devrait raccorder "près de 4 GW de puissance supplémentaire" cette année, un niveau qui semble "hors de portée de la filière française", selon le baromètre.
Un "besoin d'indépendance énergétique nationale"
Le secteur n'aura jamais atteint les 2 GW de puissance supplémentaire annuelle, note le bilan, qui évoque les obstacles administratifs, la contrainte spatiale, ou encore "l'acceptabilité" des nouveaux projets par la population. Du côté du secteur photovoltaïque, malgré un rythme de croissance accru depuis 2021 et un "relèvement partiellement confirmé en 2022 (...), le secteur n'est toujours pas dans la bonne trajectoire", ajoute l'Observatoire qui se base, entre autres, sur les données d'Enedis et d'EDF.
En septembre, la France comptait ainsi 15,8 GW de capacités installées en champs photovoltaïques. Elle devait atteindre 20,1 GW fin 2023. Mais au rythme actuel, le parc national ne devrait compter finalement que 19 GW à fin 2023, loin de la trajectoire souhaitable pour parvenir à l'objectif fixé pour 2028 (entre 35 et 44 GW).
"La crise de l'approvisionnement en électricité, exacerbée par le conflit à l'est de l'Europe, a révélé une prise de conscience générale du besoin d'indépendance énergétique nationale", souligne Pascal Sokoloff, directeur général de la FNCCR, pour qui cette nouvelle édition de l'Observatoire démontre "néanmoins, une fois encore, le fossé entre les ambitions affichées, les déclarations et la réalité du terrain". Un projet de loi visant à rattraper le retard de la France en matière d'énergies renouvelables a été adopté en première lecture à l'Assemblée, début janvier, non sans diviser les députés.
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