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Crise énergétique : "Il est essentiel de s'organiser pour accélérer le développement des énergies renouvelables", alerte France Énergie Eolienne

Michel Gioria, délégué général de France Énergie Eolienne, espère que les députés seront à la hauteur de l'enjeu énergétique. Ils examinent depuis ce lundi le projet de loi visant à accélérer le déploiement des énergies renouvelables. 

Article rédigé par franceinfo, Isabelle Raymond
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Michel Gioria, délégué général de France Énergie Eolienne, le 5 décembre 2022. (FRANCEINFO/ RADIO FRANCE)

Après son adoption par le Sénat, le projet de loi sur l'accélération des énergies renouvelables est discuté à partir du lundi 5 décembre à l'Assemblée nationale. "On craint qu'il ne tienne pas ses promesses. C'est une loi d'accélération. Cela signifie qu'il faut qu'on aille plus vite", alerte sur franceinfo Michel Gioria, délégué général de France Énergie Eolienne, un des représentants de la filière en France. "La France est le seul pays de l'Union européenne avec la Pologne à ne pas avoir atteint ses objectifs de développement des énergies renouvelables", déplore-t-il. 

Michel Gioria souligne qu'en 2021, les énergies renouvelables ont représenté 19% de la production totale d'énergie en France "contre les 23% promis". Selon lui, "il est essentiel de s'organiser pour accélérer le développement des énergies renouvelables et atteindre 40% à l'horizon 2030". Les 27 pays de l'Union européenne se sont accordés sur cet objectif en juin dernier. 

Des procédures trop longues 

Le projet de loi actuellement débattu par les députés prévoit de réduire le délai des procédures. "Aujourd'hui il faut sept ans pour développer un projet d'éolien terrestre et dix ans pour un projet d'éolien off-shore. C'est deux fois le temps en moyenne de ce qui existe dans les autres pays de l'Union européenne", se désole Michel Gioria. Il estime qu'il "faut muscler les services de l'État pour instruire les projets plus vite, ce qui est prévu par le projet de loi de finances". 

Le délégué général de France Énergie Eolienne cite un exemple"Dans le nord-est de la France, un poste était vacant depuis plusieurs années. La personne qui vient de le prendre commence seulement à instruire les projets déposés en 2020." Michel Gioria attend beaucoup de ce texte, à condition qu'il ne soit pas instrumentalisé politiquement. France Énergie Eolienne a co-signé le 24 novembre dernier une lettre ouverte adressée au président de la République intitulée "l'intérêt général passe par les énergies renouvelables". 

Retrouvez l'intégralité de l'interview : 

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