EPR de Flamanville : "dans l’état actuel", EDF poursuit le chantier
Le chantier de l’EPR de Flamanville, dans la Manche, peut se poursuivre "dans l'état actuel des informations disponible s, estime EDF dans un communiqué publié dimanche soir.
Début avril, Areva a informé l’ASN, l’Autorité de sûreté nucléaire, d’une anomalie de la composition de l’acier à certains endroits du couvercle et du fond de la cuve du réacteur nucléaire de l’EPR, un composant important puisqu’il contient le combustible de la centrale de troisième génération. Cette anomalie, apparue au cours de "premières mesures ", est "sérieuse, voire très sérieuse ", a estimé l’ASN.
Un programme d'essais en octobre
Areva et EDF, les deux constructeurs de cet équipement nucléaire de troisième génération, vont soumettre d’ici octobre à l’ASN un programme d’essais "destiné à démontrer la conformité des équipements de Flamanville 3 à ces nouvelles exigences ".
Le président de l’ASN, Pierre-Franck Chevet, a prévenu qu’il lui faudrait "une conviction forte, une quasi-certitude" quant à la sûreté de la cuve du réacteur pour prendre sa décision finale.
Pour autant, la ministre de l’Ecologie estime que l’EPR "n’est pas condamné ". Ségolène Royal, interrogée sur France 5 dimanche, s'est voulue rassurante. Pour elle, il s’agit de simples "ajustements de travaux ".
Quatre réacteurs EPR sont en construction dans le monde : celui de Flamanville, deux en Chine et un en Finlande.
La Chine a déjà annoncé qu’elle ne chargerait pas de combustible dans ses deux réacteurs EPR conçus par Areva avant que les doutes ne soient levés.
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