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Greenpeace largue des blocs de pierre dans la Manche pour protester contre une pêche "destructrice"

L'action du groupe de défense de l'environnement vise à rendre impossible la pêche au chalut de fond, qui abîme les fonds marins et tue des espèces non ciblées. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des militants de l'ONG Greenpeace larguent des blocs de pierre en mer dans la Manche pour protester contre une pêche "destructrice", le 1er septembre 2022. (QUENTIN TYBERGHIEN / AFP)

Son objectif : empêcher des pratiques "destructrices" de pêche industrielle. Des militants de l'ONG Greenpeace ont largué dans la Manche, jeudi 1er septembre, 18 blocs de calcaire pesant entre 500 et 1 400 kilos. Ces blocs ont été jetés au cœur d'une zone marine officiellement protégée, au large de la pointe sud-ouest de l'Angleterre. 

L'action du groupe de défense de l'environnement vise à rendre impossible la pêche au chalut de fond, ces énormes filets utilisés par d'immenses navires de pêche qui abîment les fonds marins et tuent des espèces non ciblées. "Nous plaçons de grosses roches calcaires sur le fond marin pour créer une barrière protectrice qui mettra la zone hors de portée de la pêche destructrice", a expliqué à l'AFP Anna Diski, une militante à bord du bateau. De quoi "empêcher" les chalutiers "de traîner leurs filets de pêche le long du fond marin", ajoute-t-elle.

Plus de 110 navires ont pêché dans cette zone ces 18 derniers mois

L'action de Greenpeace intervient alors que des discussions à l'ONU ont échoué la semaine dernière pour établir un traité international pour les océans. Selon le groupe écologiste, les South West Deeps, où s'est déroulée l'action, sont l'"une des zones marines protégées où la pêche est la plus importante au Royaume-Uni". Il appelle le gouvernement et le futur Premier ministre, qui sera désigné la semaine prochaine, à "interdire la pêche industrielle dans toutes les zones marines britanniques protégées en modifiant les licences de pêche".

L'organisation cite des chiffres de l'observatoire "Global Fishing Watch" qui affirme que 110 navires – dont plus de la moitié venus de France  ont pêché près de 19 000 heures dans la zone en 18 mois. Parmi eux, les navires à chalut de fond ont passé 3 376 heures dans la zone protégée.

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