L'utilisation de l'eau limitée par les préfectures dans 30 départements
L’usage de l’eau a été restreint dans 30 départements en raison de la sécheresse. Les restrictions concernent le sud et l’ouest de la France et sont d’importance variable. Dans le Sud-Ouest, l’Ouest et au sud de la Bretagne, les zones les plus impactées par le manque d’eau, des arrêtés interdisent les prélèvements d’eaux non prioritaires, y compris à des fins agricoles. Seuls les usages pour la santé, la sécurité civile, l’eau potable ou la salubrité sont autorisés.
Ces zones les plus impactées par le manque d'eau se trouvent dans les départements suivants : Vendée, Loire-Atlantique, Charente, Charente-Maritime, Deux-Sèvres, Indre, Dordogne, Eure-et-Loir, Gers, Haute-Garonne, Lot, Tarn, Tarn-et-Garonne et l'Aude mais également les Alpes-de-Haute-Provence.
Dans les autres départements concernés, les restrictions concernent la réduction des prélèvements agricoles, pour l’arrosage des jardins ou le lavage des voitures.
La Charente, déficitaire en eau depuis un mois
En Charente, la situation a viré au conflit. Les associations de défense de l'environnement accusent le préfet de prévoir des seuils d'irrigation trop laxistes.
La situation a un impact évident pour différentes activités comme la pêche. Lorsqu’il n’y a plus d’eau dans un ruisseau, il faut mettre les poissons à l’abri, selon Mathieu Labrousse, président de la Fédération de pêche de la Charente.
" On a un problème parce qu’on est obligé de faire des pêches de sauvegarde, de prendre les poissons et de les déplacer en aval pour qu’il puisse continuer à vivre. Cette opération est payée par les pêcheurs et pas par l’Etat."
La préfecture, par la voix de Thierry Touzet, directeur adjoint de la direction départementale des territoires, explique que l'arrêté cadre imposé par le préfet est strictement respecté et les seuils d'alerte pour l'irrigation permettent de concilier les nécessités de la défense de l'environnement et celles de l'agriculture.
"On essaye de trouver un équilibre entre la protection des cours d’eau et les besoin de l’agriculture, de l’activité économique qui est importante pour le département."
Les associations de protection de l’environnement ont demandé une rencontre avec le préfet de la Charente dans les prochains jours.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.