La fonte des glaciers d'Antarctique occidental est-elle irréversible ?
Il est trop tard pour corriger la fonte des glaces dans l'ouest de l'Antarctique, estime une étude à paraître dans la revue "Geophysical Research Letters", mais dévoilée lundi 12 mai.
Est-ce déjà trop tard ? La fonte des grands glaciers de l'ouest de l'Antarctique a atteint un point de non-retour, à en croire une étude à paraître dans la revue Geophysical Research Letters (en anglais), dévoilée lundi 12 mai.
Après avoir épluché quarante ans d'observations menées sur le recul des six plus grands glaciers de la région, Eric Rignot, glaciologue à l'université de Californie et à la Nasa, estime que le point de non-retour est atteint. A eux seuls, ces glaciers lâchent déjà autant de glace dans l'océan que toute la banquise du Groenland. Et le danger, c'est qu'ils contiennent assez d'eau pour faire grimper le niveau des océans de 1,2 m. Une catastrophe à l'échelle mondiale.
Une bombe à retardement pour les populations côtières
Le mouvement de fonte risque d'ailleurs de s'accélérer. Car en fondant, les glaciers s'allongent et leur épaisseur diminue, ce qui réduit leur masse et les sépare de plus en plus du socle rocheux et les fait glisser plus vite. "Le fait que ce recul des glaciers se produit simultanément sur une vaste zone laisse penser que ce phénomène a résulté d'une seule cause : un réchauffement de l'eau de l'océan dans laquelle flotte une partie de ces masses de glace."
Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) estime que les océans pourraient s'élever de 90 cm d'ici la fin du siècle. C'est bien en deçà de la réalité, selon l'étude d'Eric Rignot.
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