Le G7 s'engage à limiter le réchauffement climatique à 2°C
Les membres du G7 sont parvenus à parler d’une même voix sur la lutte contre le réchauffement climatique : il se sont engagés, dans leur communiqué final à Elmau au sud de l’Allemagne, à tout faire pour maintenir la hausse de la température globale sur la planète dans la fourchette de 2°C d’ici la fin du siècle. Mais ces annonces manquent de concret, et de nouveauté.
Financement #climat et engagement pour un accord contraignant #COP21 : la déclaration du #G7 → http://t.co/ZRrpRxqv83 pic.twitter.com/N0N97nVSyD
— France Diplomatie (@francediplo) June 8, 2015
Les chefs d’Etat et de gouvernement des sept pays parmi les plus riches de la planète, envoient un signe positif à leurs partenaires. Ils promettent de se donner les moyens nécessaires à la lutte contre le réchauffement climatique, en prenant des engagements "ambitieux et réalistes " selon François Hollande. "Toutes les interventions aujourd’hui ont permis d’atteindre les objectifs que je voulais pouvoir placer dans ce G7 ", a-t-il déclaré à l'issue de la réunion.
La décarbonisation de l'économie, un programme ambitieux mais flou
Mais les sceptiques dénonceront sans doute le manque d’annonces concrètes. Dans leur déclaration commune, les Sept ouvrent la voie à une économie ‘décarbonée’ avant la fin du siècle : d’ici 2050, ils disent vouloir réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) de 40% à 70% par rapport à 2010, en visant le "haut " de cette fourchette. Par quels moyens ? Cette question est repoussée à plus tard.
Par ailleurs, ils confirment qu'à compter de 2020, une somme de 100 milliards de dollars annuels sera débloquée pour aider les pays pauvres à s'engager eux aussi dans la transition énergétique : mais là encore, rien dans le communiqué pour expliquer d'où viendra cet argent.
"Message fort"
Pour le président français et la chancelière Merkel, l'hôte de ce sommet, le fait que le G7 parle d'une même voix sur un sujet si clivant reste tout de même une réussite, minimale mais bien réelle : de bon augure aussi avant la Conférence sur le Climat (COP21) prévue à Paris en décembre prochain, et au cours de laquelle les dirigeants de la planète devront trouver un nouvel accord pour limiter le réchauffement climatique.
Le fait que les Etats-Unis, le Japon et le Canada, plutôt réticents à s’engager sur les émissions de GES, prennent finalement part à ce communiqué, est à lui seul un "message fort" , estime François Hollande.
Reste donc à joindre les actes à la parole, et à convaincre les autres grandes puissances absentes de ce sommet de se mettre dans leur sillage. Mais rien ne dit que le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine accepteront de le faire.
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